L’obligation de la facture électronique se profile

À partir du 1er juillet 2024, les exploitations agricoles, comme l’ensemble des entreprises assujetties à la TVA et établies en France, auront l’obligation de réceptionner les factures électroniques. Leur émission obligatoire interviendra quant à elle le 1er janvier 2026.

 

Qu’est-ce qu’une facture électronique ?

Scanner une facture puis l’envoyer par mail ne s’apparente pas à une facture électronique mais à une facture numérique.

En vertu de la loi de finances du 30 décembre 2022, à compter du 1er janvier 2026, les factures en version papier, scannées, PDF ou générées par un logiciel comptable ne seront plus valides et ne pourront plus être adressées directement à leurs destinataires. La facture électronique a un format spécifique qui permet de garantir l’identité de son émetteur et de ses données.

Au regard de leur statut de PME (Petites et moyennes entreprises) TPE (Très petites entreprises), l’échéance du 1er janvier 2026 concerne les émissions de factures par les exploitations agricoles : ventes à une coopérative, à un restaurateur, prestations de service, etc.

Les grandes entreprises et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) seront tenues d’émettre la facture électronique respectivement le 1er juillet 2024 et le 1er janvier 2025.

 

Qu’implique l’échéance du 1er juillet 2024 ?

À compter du 1er juillet 2024, l’ensemble des entreprises assujetties à la TVA, quelle que soit leur taille, devront être en capacité de réceptionner une facture électronique émise par un fournisseur qui sera lui-même concerné par l’obligation d’émission (achats auprès d’une coopérative, par exemple).

L’accès à la facture électronique se réalisera par l’intermédiaire de plateformes dédiées, à savoir le portail public de facturation « Chorus Pro », sinon une plateforme de dématérialisation dite « partenaire » de l’administration (PDP).

 

Pourquoi la facture électronique ?

La réforme devrait permettre aux agriculteurs de bénéficier d’une simplification de leurs démarches (déclaration TVA préremplie), d’une meilleure visibilité en matière de trésorerie, de réaliser des économies (impression, stockage, envoi) ou encore d’obtenir une réduction des délais de facturation.

Pour l’administration, l’objectif principal affiché demeure la lutte contre la fraude fiscale.

 

© Raphaël Lecocq – Uni-Médias – juillet 2023

Promouvoir la pratique du sport en entreprise

Les bienfaits de l’activité physique et sportive ne sont plus à démontrer. Si la plupart des grandes entreprises proposent des activités sportives à leurs collaborateurs, cette démarche a également toute sa place dans les PME.

C’est un fait, les salariés bien dans leurs baskets sont plus heureux et davantage impliqués au travail. En favorisant l’équilibre mental et en améliorant les capacités de concentration, le sport contribue grandement au bien-être et à l’épanouissement personnel. D’après une étude réalisée pour le Medef et le Comité national olympique et sportif français, la mise en place de la pratique sportive en entreprise améliore la productivité des salariés de 6 à 9 % et réduit la fréquence des arrêts maladie de 30 à 40 %.

 

Des solutions peu onéreuses

Malgré ces multiples bénéfices, la pratique de l’activité physique et sportive en entreprise est inégalement partagée. Si elle est bien ancrée dans les grandes entreprises et les ETI, c’est beaucoup moins le cas dans les PME. Alors que 82 % des entreprises de plus de 250 salariés organisent ou financent des activités sportives pour leurs salariés, seules 17 % des PME de 50 salariés et moins sont dans ce cas.

Pourtant, proposer un dispositif d’activité physique et sportive de qualité est à la portée de tous les employeurs. Nul besoin d’investir dans une salle de sport toute équipée. Par exemple :

– Un espace de réunion peut être transformé en salle de yoga le temps d’un cours financé par l’entreprise.

– Une marche collective peut être organisée entre midi et deux.

– Un filet de volley-ball ou des tables de ping-pong peuvent être installés à l’extérieur des locaux.

– L’entreprise peut offrir des abonnements de proximité à des activités sportives, participer à des tournois sportifs inter-entreprises…

Ce ne sont pas les possibilités qui manquent. Et comme la participation de l’employeur aux activités sportives des salariés n’est pas considérée par le fisc comme un avantage en nature, les coûts induits sont en principe exonérés de contributions et cotisations sociales.

 

Des outils pour aider les entrepreneurs à s’engager dans la démarche

Comment promouvoir le sport dans son entreprise ? De quelle manière encadrer l’activité ? Les entreprises qui souhaitent s’engager dans cette démarche trouveront des réponses à leurs questions sur le site public solution-sport-entreprise.fr. Édité par l’Agence nationale du sport, sa vocation est d’informer et de promouvoir l’activité physique dans les entreprises, les associations et les administrations.

En ce qui concerne les aspects techniques, réglementaires et juridiques de la pratique sportive en entreprise, le ministère des Sports publie un guide pratique à l’attention des employeurs. Y sont abordés, entre autres thèmes, la question de la responsabilité de l’entreprise, des assurances et du traitement fiscal des dépenses liées au sport.

 

Bon à savoir

6 à 9 %

C’est le gain de productivité induit par le sport dans les entreprises qui proposent des activités physiques et sportives à leurs salariés.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – juillet 2023

Recrutements : l’intérim comme solution

Face aux difficultés de recrutement, l’intérim peut constituer une alternative bienvenue pour trouver de la main-d’œuvre. Tour d’horizon de ce qu’il faut savoir sur ce mode de recrutement.

Comment fonctionne l’intérim ?

L’intérim permet aux employeurs de recruter un salarié pour répondre à un besoin ponctuel de main-d’œuvre. Ce besoin peut notamment être lié à :

– l’absence d’un collaborateur ;

– un accroissement temporaire d’activité ;

– un besoin de main-d’œuvre saisonnier ;

– l’attente de l’arrivée d’un salarié embauché en CDI.

En intérim, contrairement à un CDD classique, le salarié n’est pas embauché directement par l’entreprise qui fait appel à ses services. C’est l’agence de travail temporaire qui conclut l’embauche, via un contrat de mission temporaire. Elle met ensuite le salarié à la disposition de son client, via un contrat de mise à disposition. De ce fait, l’agence d’intérim prend en charge toute la gestion contractuelle et administrative du salarié.

 

Quels sont les avantages et inconvénients de l’intérim ?

Le premier avantage de l’intérim, c’est de pouvoir disposer d’une main-d’œuvre disponible rapidement. Les agences de travail temporaires disposent de banques de candidats et puisent dedans au gré des besoins. C’est un gain de temps indéniable pour l’employeur.

Autre avantage : l’agence d’intérim s’occupe de tout, elle se charge du processus de recrutement, des formalités d’embauche, de la gestion administrative des intérimaires (contrat de travail, paie, visite médicale, etc.). C’est autant de travail en moins pour le professionnel qui embauche un collaborateur en intérim.

Une contrainte de l’intérim : contrairement à un CDD classique, le professionnel ne maîtrise pas le choix de la personne recrutée. C’est l’agence de travail temporaire qui effectue la sélection du salarié mis à disposition.

Par ailleurs, il vaut mieux jauger la personne rapidement car la période d’essai d’un salarié en contrat d’intérim est écourtée par rapport à un CDD classique : 2 à 5 jours maximum selon la durée du contrat, contre 15 jours en CDD.

 

Quel est le coût de l’intérim ?

Bien sûr, ces services ont un coût. Pour se rémunérer, l’agence d’intérim applique un coefficient de facturation au salaire brut de l’intérimaire (généralement entre 1,7 et 2,5 fois le salaire). Le coût d’un intérimaire est donc souvent supérieur à celui d’un salarié embauché en CDD.

 

Dans quelles situations l’intérim peut-il être opportun ?

Compte tenu de ces éléments, l’intérim peut être une bonne solution lorsqu’ :

– on est confronté à des difficultés de recrutement ;

– on a un besoin urgent de compétences ;

– on n’a pas le temps nécessaire pour s’occuper du processus de recrutement.

– on souhaite se décharger de la gestion administrative du salarié.

À l’inverse, il semble préférable d’envisager un recrutement classique en CDD dans les cas suivants :

– on tient à sélectionner soi-même la personne que l’on embauche ;

– on souhaite disposer d’une période d’essai plus longue pour valider son choix ;

– on dispose d’un budget limité pour recruter et payer son salarié.

 

Pour en savoir plus :

– Ministère du Travail – Le contrat de travail temporaire

 

Bon à savoir

2 à 5 jours

C’est la durée légale de la période d’essai d’un salarié en contrat d’intérim.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – juillet 2023

Un label pour promouvoir le commerce alimentaire

Lancé à l’initiative des ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture, le label anti-gaspillage alimentaire distingue les commerces alimentaires et les professionnels des métiers de bouche qui réduisent leur taux de gaspillage.

De quoi s’agit-il ?

Ce nouveau label, baptisé label anti-gaspillage alimentaire, a été créé pour encourager et distinguer les professionnels qui réduisent leur gaspillage de denrées alimentaires.

En France, près de 9 millions de tonnes d’aliments sont gaspillées chaque année. C’est autant de ressources naturelles qui pourraient être économisées et d’émissions de gaz à effet de serre qui pourraient être évitées.

L’État s’est fixé pour objectif de réduire de moitié ce gaspillage, d’ici 2030. Le label anti-gaspillage alimentaire a pour vocation d’y contribuer.

 

À qui s’adresse-t-il ?

Plusieurs professions sont concernées. C’est le cas des commerçants et des artisans des métiers de bouche :

– bouchers ;

– charcutiers ;

– boulangers ;

– fromagers ;

– primeurs, etc.

C’est aussi le cas des professionnels de la distribution (supérettes, super et hypermarchés), ainsi que des grossistes alimentaires.

Dans un deuxième temps, le label anti-gaspillage alimentaire sera étendu à d’autres professionnels de la filière alimentaire, dont les restaurateurs. Il sera aussi ouvert aux industriels de l’agro-alimentaire.

 

Quel est l’intérêt de ce label pour les professionnels concernés ?

Ce label, qui est soumis à une démarche de certification, présente plusieurs avantages. Pour l’environnement bien sûr, mais aussi pour la performance financière des petits commerces.

De fait, s’attaquer au gaspillage permet de réduire son taux de casse, donc de limiter la perte financière induite. C’est un moyen de générer de nouveaux revenus, en valorisant des denrées qui risqueraient d’être perdues, par exemple sous forme de paniers de produits à date courte vendus à prix compétitif. Enfin, l’obtention du label anti-gaspillage alimentaire valorise l’image de l’entreprise.

 

Selon quels critères le label est-il attribué ?

L’obtention du label est soumise à des critères de performance qui peuvent avoir trait à plusieurs critères dont :

– la gestion des achats de denrées et des stocks ;

– la valorisation des invendus ;

– la sensibilisation du personnel et de la clientèle aux gestes et bonnes pratiques anti-gaspillage.

Selon le niveau de performance atteint, les établissements labellisés peuvent apposer un logo sur leur devanture, assorti d’une étoile pour leur engagement dans la démarche, de deux étoiles pour sa maîtrise, voire de trois étoiles pour l’exemplarité de leur performance. Le label est accordé pour une durée de 3 ans, à l’issue de laquelle il doit être renouvelé.

 

Bon à savoir

9 millions de tonnes

C’est la quantité de denrées alimentaires qui sont gaspillées chaque année en France.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – juillet 2023

 

 

Les bons réflexes pour lancer son business

Se faire connaître, fidéliser sa clientèle, piloter ses encaissements et sa trésorerie sont des conditions indispensables pour mettre sa petite entreprise sur les bons rails.

 

Se faire connaître

Lorsqu’on lance sa petite entreprise, on part de rien face à des concurrents déjà en place. Il est donc essentiel de se faire connaître rapidement et d’acquérir de la visibilité auprès de sa clientèle. Pour cela, il peut être bien vu de :

– créer un site web pour son entreprise ;

– communiquer autour de son activité sur les réseaux sociaux ;

– référencer son activité sur Google ;

– participer à des salons (professionnels, grand public) ;

– faire de la publicité (presse locale, distribution de flyers, etc…).

 

Asseoir et fidéliser sa clientèle

Trouver des clients c’est bien, les conserver et faire en sorte qu’ils deviennent des prescripteurs, c’est nettement plus profitable. C’est pourquoi il est important d’être à l’écoute des attentes de ses clients et de leur offrir une prestation de qualité. Ainsi, ils seront d’autant plus enclins à y faire appel à nouveau et à la recommander autour d’eux. Cette exigence de qualité a un coût, mais elle est largement payée en retour et s’avère un puissant accélérateur de business.

 

Suivre ses encaissements

Le manque de liquidités est la première cause de défaillance des petites entreprises. Être vigilant sur ses encaissements et relancer ses clients rapidement lorsqu’ils tardent à payer est un réflexe indispensable si l’on ne veut pas se retrouver rapidement à court de liquidités.

 

Piloter sa trésorerie

La gestion de la trésorerie est un élément clé lorsqu’on démarre son activité car il y a encore peu de rentrées d’argent mais beaucoup de dépenses à effectuer. Il faut être vigilant pour toujours conserver un volant de liquidités suffisant. Le tableau de trésorerie est un outil très utile pour gérer cet impératif. On y consigne au fil de l’eau l’ensemble des sorties et rentrées d’argent escomptées, ce qui permet d’avoir à tout moment une vision précise de la trésorerie disponible et d’anticiper les dépenses que l’on peut engager ou pas.

 

Ajuster son positionnement

Lorsqu’on se lance, les premiers mois d’activités sont riches d’enseignements. Ils permettent de valider la pertinence du projet, mais aussi de mettre en lumière les points qui pourraient être ajustés ou améliorés pour coller encore mieux à son marché, que ce soit en termes d’offre, de qualité de service, voire de positionnement tarifaire. Prendre le temps de cette réflexion est un accélérateur de performance qui permet d’asseoir son projet sur des bases solides pour la suite.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – juillet 2023

France 2030 en soutien des transitions agricoles

L’État mobilise 400 millions d’euros d’aide à l’investissement dans des matériels et solutions porteurs de transitions écologique, climatique ou encore énergétique, subventionnés à hauteur de 20 à 40 %. Le secteur des fruits et légumes va prochainement bénéficier d’un programme dédié.

En 2021, le ministère de l’Agriculture décrétait la « 3e révolution agricole », la révolution de la connaissance et du vivant, succédant aux révolutions du machinisme et de l’agrochimie apparues après la seconde guerre mondiale. Cette 3e révolution agricole repose sur le numérique, la robotique, la génétique et le biocontrôle, quatre leviers susceptibles de relever les défis climatiques, démographiques et environnementaux.

Dans le cadre du plan d’investissement France 2030, l’État attribuait dans la foulée une enveloppe de 2,8 milliards d’euros au secteur de l’agriculture et de la forêt, destinée à soutenir les transitions. Environ 400 millions d’euros sont destinés aux agriculteurs, sous forme de subventions à l’investissement dans des matériels et solutions porteurs de cette 3e révolution.

FranceAgriMer à la manœuvre

Après un premier guichet de 20 millions d’euros dédié à l’investissement dans des matériels participant à réduire l’usage des produits phytosanitaires et des engrais de synthèse et à optimiser l’irrigation, FranceAgriMer a ouvert en avril dernier un second guichet, doté de 40 millions d’euros. Opérationnel jusqu’à l’épuisement des crédits sinon jusqu’au 31 décembre 2023, il subventionne des investissements à hauteur de 20 %, 30 % ou 40 % selon les équipements, avec un bonus de 10 % pour les nouveaux installés de moins de 5 ans, les jeunes agriculteurs détenant au moins 20 % de capital social d’une exploitation et les Coopératives d’utilisation du matériel agricole (Cuma).

Parmi les 23 équipements éligibles figurent des solutions en avec l’agroécologie (semoir à trois trémies, stimulateur des défenses naturelles…), l’optimisation de la ressource en eau (sondes hydriques, enrouleur de précision…), la réduction d’impact des produits phytosanitaires (rampes antidérive…), le recours à des énergies alternatives (électricité, biométhane).

100 millions d’euros pour les producteurs de fruits et légumes

Dans le cadre du Plan de souveraineté fruits et légumes, dont l’objectif est de gagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points à horizon 2035, France 2030 réserve 100 millions d’euros d’aide à l’investissement aux filières des fruits et légumes. À compter du mois de septembre, FranceAgriMer devrait ouvrir successivement plusieurs guichets, dans trois compartiments distincts que sont les serres, les plants et agroéquipements du verger et enfin les autres agroéquipements et capteurs.

Dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt clos récemment, 270 dossiers ont été déposés par des constructeurs et des équipementiers. Les dossiers doivent désormais être instruits et sélectionnés par un jury d’experts pour permettre l’ouverture des guichets à compter de septembre.

Bon à savoir

100 millions d’euros : c’est la somme allouée à la filière fruits et légumes dans le cadre du guichet « équipements pour la troisième révolution agricole ».

© Raphaël Lecocq – Uni-Médias – juin 2023