L’augmentation du coût de l’énergie et des matières premières pèse sur les marges des petites entreprises. Voici 5 pistes à suivre pour préserver sa rentabilité.

1/ Connaître ses coûts de revient

Lorsque les prix s’emballent – l’inflation a atteint 4,8 % sur un an au mois d’avril selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) – il est indispensable d’avoir une vision claire de ses coûts de revient. Parfois, les prix de vente sont fixés de manière empirique, en fonction du marché. Le fait d’avoir une connaissance précise de ses coûts permet d’ajuster ses tarifs de manière optimale. C’est-à-dire au niveau qui convient pour ne pas subir l’inflation, tout en restant profitable et compétitif par rapport à la concurrence.

2/ Planifier ses approvisionnements

Pour ne pas subir les à-coups de hausses tarifaires, il est vivement conseillé de planifier ses achats à l’avance. Cela permet d’engager ses dépenses au bon moment, lorsque les conditions sont favorables, plutôt que de devoir passer commande en urgence, parfois à des tarifs prohibitifs, parce que le stock est épuisé. Autre conseil : compte tenu des difficultés d’approvisionnement sur certains produits, il est important de soigner ses relations avec ses fournisseurs. Notamment en ce qui concerne les délais de paiement. Un partenaire commercial régulier est toujours plus enclin à traiter avec un client ponctuel et respectueux qu’un acheteur peu fiable.

3/ Actualiser ses conditions tarifaires

Quand le coût des matières premières augmente de mois en mois, il est prudent de ne pas trop s’engager vis-à-vis de ses clients, en particulier sur le plan tarifaire. De ce fait, mieux vaut réactualiser régulièrement sa grille de prix et, si l’on rédige des devis, penser à les assortir d’une date de validité étudiée, de façon à ne pas devoir supporter soi-même l’augmentation du prix des fournitures. On peut aussi insérer dans ses conditions de vente une clause prévoyant une réévaluation tarifaire, en cas de hausse significative des prix.

 

4/Mobiliser les aides d’urgence

Dans le contexte inflationniste du moment, l’État a mis en place des aides. Outre la « remise carburant » de 15 centimes HT par litre, automatiquement accordée à la pompe jusqu’au 31 juillet, une autre mesure d’aide concerne les entreprises dont l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité risque de plonger les comptes dans le rouge cette année. Les professionnels éligibles (aucune condition de taille ni de secteur n’est fixée) pourront se faire rembourser par l’État la moitié du surplus de leurs dépenses énergétiques. Il serait dommage de passer à côté de ce dispositif, qui va limiter la hausse de la facture d’énergie pour les professionnels les plus exposés.

5/ Améliorer sa productivité

Enfin, dans un contexte où les prix augmentent, un bon moyen de rester compétitif est de repenser son organisation pour générer des gains de productivité. Les outils numériques offrent, de ce point de vue, un potentiel important. Grâce à eux, il est possible d’automatiser certaines tâches chronophages et peu rentables. On peut ainsi dégager du temps supplémentaire pour se consacrer à son cœur de métier et améliorer sa profitabilité.

 

Bon à savoir

4,8 %, c’est le taux d’inflation sur un an, mesuré en avril en France, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias 

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