Le marché de la construction bois a plutôt bien résisté à la crise. La nouvelle réglementation environnementale, qui fait la part belle aux matériaux biosourcés, devrait tirer l’activité et offrir des opportunités aux professionnels du bâtiment.

Entre l’arrêt des chantiers et la reprise partielle de l’activité, le secteur du bâtiment a beaucoup souffert des répercussions de la crise sanitaire. Comme toutes les activités, la construction bois n’a pas été épargnée par la baisse d’activité. Néanmoins, elle a plutôt mieux résisté que les autres branches du secteur.

En 2020, selon la dernière enquête bisannuelle de la filière construction bois, les entreprises du secteur ont réalisé un chiffre d’affaires de 1,93 milliard d’euros HT, en hausse de 2 % par rapport à 2018. Dans le même temps, la part de la construction bois sur le marché du logement (maisons individuelles et logements collectifs) a progressé pour s’établir à 6,5 % en 2020, contre 6,3 % deux ans plus tôt.

Une filière mature

Aujourd’hui, la construction bois est un secteur structuré qui s’organise autour d’entreprises bénéficiant d’une bonne antériorité et d’une solide expertise technique. Sur les 2 000 entreprises présentes sur ce marché en France, 81 % ont plus de 10 ans d’ancienneté et 70 % bénéficient d’un bureau d’études intégré ou utilisent un logiciel spécifique de conception technique.

Particularité notable : si le nombre d’entreprises reste assez limité, ces dernières sont de taille plus importante que dans les autres branches du bâtiment. Alors que 5 % seulement des entreprises du bâtiment comptent plus de 10 salariés, cette proportion est de 46 % pour la construction bois.

Bien souvent, ces entreprises ont plusieurs cordes à leur arc et exercent d’autres activités, en lien ou non avec le bois (menuiserie, bardage, isolation thermique extérieure…). En moyenne, la construction bois ne représente que 47 % du chiffre d’affaires total des entreprises du secteur.

Un contexte favorable

Longtemps cantonnée à la construction de maisons individuelles, la construction bois se diversifie et gagne du terrain dans les autres segments de la construction. C’est le cas dans le secteur du non résidentiel (bâtiments tertiaires, agricoles, industriels et artisanaux), où le bois totalise aujourd’hui près de 17 % de parts de marché. C’est aussi le cas dans les travaux d’isolation thermique par l’extérieur. Un marché où la construction bois a progressé de 12 % en 2020, comparé à 2018, pour atteindre un chiffre d’affaires de 288 millions d’euros HT.

Autre facteur favorable : la récente entrée en vigueur de la nouvelle réglementation environnementale, qui prône l’utilisation de matériaux biosourcés pour diminuer l’empreinte environnementale des bâtiments, devrait contribuer à soutenir le marché. Tout laisse à penser que ce nouveau cadre normatif va inciter les maîtres d’œuvre et les architectes à développer la part de la construction bois dans leurs projets.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias

 

Pour aller plus loin

Découvrez le portrait de Christophe konzet membre du Club Sociétaires Pro, dirigeant d’une société (GB-Prosols) implantée à Bordeaux et spécialisée dans la pose, la rénovation des sols parquets, bardages et terrasses bois.

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