Un rapport de l’Observatoire du financement des entreprises, sur le thème de la transmission-reprise, pointe deux pistes susceptibles d’aider les candidats à la reprise dans l’obtention de leurs financements.

L’écosystème du financement de la reprise d’entreprise joue-t-il bien son rôle ? Oui, selon l’Observatoire du financement des entreprises. C’est en particulier le cas pour les banques, qui constituent la première source de financement extérieure des repreneurs (7 sur 10 font appel à elles, en complément de leur apport personnel). Néanmoins, si les acteurs bancaires jouent le jeu, les repreneurs pourraient parfois mieux se préparer d’après l’Observatoire du financement des entreprises. En particulier sur deux points – la formation à la reprise et l’accompagnement en matière de conseil – bien souvent délaissés par les intéressés.

Suivre une formation à la reprise

Suivre une formation à la reprise est un élément qui compte aux yeux des financeurs, car il accroit la capacité du repreneur à mener à bien son projet. Mais, comme le note l’Observatoire, si « l’offre de formation en matière de préparation à la reprise est large et complète, les repreneurs potentiels sont trop peu nombreux à faire l’effort de se former ». La faute notamment au manque d’information. D’où l’importance de solliciter, sur ce sujet, les acteurs de l’écosystème de la transmission (fédérations professionnelles, chambres consulaires, pouvoirs publics, banques, experts comptables, associations d’accompagnement…), afin de se faire orienter vers les bons interlocuteurs, et ce en amont de son projet. « Lorsque le repreneur arrive chez le banquier pour négocier un financement de reprise, il est alors trop tard », constate l’Observatoire.

Le montage du dossier de financement

Autre constat de l’Observatoire: les repreneurs sont insuffisamment conseillés dans le montage de leurs dossiers de financement. Résultat : ceux-ci sont trop souvent incomplets. Il n’est pas rare que le plan de financement ait été purement et simplement oublié, ce qui hypothèque fortement les chances du demandeur. Les banques ont en effet besoin d’une information claire, détaillée et complète pour trancher. « Sur les plus petits dossiers, les repreneurs n’ont pas toujours conscience de cette exigence », remarque l’Observatoire. D’où la recommandation, adressée aux repreneurs, de se faire accompagner par un (voire plusieurs) expert de la transmission : expert-comptable, réseau d’accompagnement, cabinet spécialisé, avant de faire les démarches de demande financement auprès de sa banque. C’est encore plus vrai si l’opération implique plusieurs acteurs (cofinanceurs, apporteurs de garanties…), le processus étant alors plus complexe.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias

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