Ils ont poussé comme des champignons depuis 2014 dans le centre de Bordeaux. Lancés aux Etats-Unis puis dans les pays anglo-saxons dans les années 80, ces établissements de petite capacité continuent de faire recette grâce à un service personnalisé, un décor et un design soigné et une relation privilégiée avec les employés de l’hôtel.

« On est beaucoup mais il y a encore de la place, il faut juste ramener quelque chose de nouveau », considère Bernard Magrez, propriétaire de La Grande Maison, premier boutique hôtel lancé il y a presque cinq ans avec 32 salariés. Le propriétaire viticole va augmenter sa capacité d’accueil en passant de six à neuf chambres, avec comme fil rouge, l’idée que les clients « soient comme s’ils étaient chez eux tout en vivant des émotions nouvelles. »

L’Hôtel Tourny, ouvert en mars 2015, a lui déjà fait le choix de s’agrandir avec trois suites de 40 m² qui se sont ajoutées aux douze chambres pour un taux de remplissage frôlant les 90%. Mais attention, voir trop grand peut dénaturer le concept : « On doit rester des petites structures avec un investissement fort Jean-Philippe Burgeat, qui dirige l’établissement. Les propriétaires sont les exploitants. Il y a encore de la place pour l’hôtellerie de qualité avec un aspect humain très fort. Actuellement, les dernières ouvertures sont de gros établissements comme l’Hilton et le Radisson. »

Les acteurs du tourisme mettent en avant les boutiques hôtels

Du côté de l’office de tourisme de Bordeaux, son directeur général Olivier Occelli cite le « Mama Shelter qui a défriché les attentes des futurs clients » qui, selon lui, « souhaitent une vraie personnalisation de leur séjour. » Il salue aussi « la prise de conscience des hôteliers qui ont su se réinventer. Des grands groupes, comme Accor, repensent les codes de l’hébergement. » Des codes à adapter selon le lieu : le centre-ville de Bordeaux se prête plus facilement à l’existence d’établissements plus petits mais « les grands hôtels ont toujours un créneau à prendre » martèle le responsable.

La majorité de la clientèle des boutiques hôtels est étrangère mais les Français sont aussi friands de ce type de séjour : 40 % des clients de La Grande Maison provient de l’Hexagone pour un taux de remplissage avoisinant les 85%. « Pas une surprise » pour Bernard Magrez qui « savait que ce concept était fort en Europe .» Bordeaux ne fait pas exception à la règle.

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