Depuis 2011, Bérénice Walton élève des bœufs gras, de race bazadaise, dans la pure tradition familiale. De la ferme à l’assiette, elle veille au bien-être animal et à la préservation de la nature, en pratiquant le pâturage tournant dynamique. Rencontre.

7h00 du matin, au cœur du mois de décembre. Comme chaque jour, Bérénice Walton s’accorde une demi-heure de yoga, avant de démarrer sa journée. Un petit bisou à Eliot, son bonhomme de 4 ans, et Bérénice part surveiller ses autres « enfants »… Direction l’étable ! Naisseur, éleveur et engraisseur depuis 2011, la jeune femme est en effet à la tête d’un troupeau de 200 têtes, dont 50 mères. Toutes de race bazadaise. « C’est une race à viande, réputée pour son persillé et son goût unique de noisette,» confie la jeune agricultrice originaire d’Arveyres (33).

Vente directe et marchés fermiers

Le virus de la ferme, elle l’a attrapé à son adolescence, lorsque son père a délaissé ses ceps de vigne pour acheter ses premières vaches. Loin de déplaire à Bérénice, ce changement de cap révèle en elle une véritable vocation. Depuis, elle a repris la ferme familiale, en y apportant sa touche personnelle : vente directe, marchés fermiers, circuits courts… Comme tous les agriculteurs, Bérénice Walton reconnaît que les journées sont bien cadencées, soumises au rythme des saisons et des animaux. « Le troupeau dispose de 200 hectares de prairie, en zone humide. Pour respecter au maximum la nature, j’ai décidé de pratiquer le « pâturage tournant dynamique ».

Autrement dit, les vaches broutent sur une parcelle définie, avec des cycles de pâture courts. Très utilisée en Nouvelle-Zélande, cette technique optimise le potentiel de repousse du paddock et assure une bonne qualité d’alimentation et de digestibilité. Cet élevage en plein air permet également à Bérénice de pratiquer son autre passion l’environnement : l’observation et la protection du cuivré des marais, un papillon rare, qui a élu domicile sur ces pâturages humides et fertiles.

Une étable nouvelle génération

Comme ce papillon, Bérénice Walton vole désormais de ses propres ailes… et entend encore élargir son horizon. En témoigne la construction d’un nouveau bâtiment de 1750 m2, très innovant venant tout droit des Pays-Bas. « Cette étable nouvelle génération sera dotée d’un toit translucide avec filtre UV, d’une zone de vie arborée, ainsi que d’un distributeur automatique de foin et paille, sans bruit ni poussières. » Pour cet investissement, la jeune fermière a pu compter sur le Crédit Agricole Aquitaine qui a entièrement financé ce projet. La relève est assurée, puisque du haut de ses 4 ans, Eliot accompagne déjà sa maman sur les marchés. Perché en haut du tracteur avec ses doudous, il règne en petit prince sur l’étable !

Share This

Partagez cet article sur les réseaux sociaux