Amélie et James Clayton ont repris une exploitation agricole en Chalosse, pour élever des canards gras en plein air. Avec la pandémie, le couple a dû imaginer de nouveaux moyens de distribution, et espère développer son activité au plus près de son territoire.

C’est en plein cœur de la Chalosse, qu’Amélie Clayton et son mari James ont repris une exploitation agricole en 2019, pour élever des canards gras. Une évidence pour Amélie, qui a toujours vécu au contact de la nature, auprès de parents agriculteurs-céréaliers à Orléans. « Après des études d’ingénieur agricole et de commerce-marketing, j’ai intégré une structure spécialisée dans la production de pommes-de-terre et d’oignons, » souligne Amélie Clayton. Alors que son frère reprend l’exploitation familiale, Amélie et son mari ont l’opportunité de s’installer à Misson (40).

Un village que James connaît bien, puisque sa famille, d’origine anglaise, a aménagé ici, quand il avait 14 ans. Après deux ans de passation avec les cédants pour apprendre l’élevage des canards gras et leur transformation, le couple se lance dans la production. « Sur notre exploitation de 70 ha, on gère tout de A à Z : la culture du maïs pour nourrir nos 3 800 canards en passant par celles du soja, du tournesol ou du colza, ou encore la production de blé pour le paillage. » Ici, les canetons sont élevés en plein air, sur un parcours herbeux et disposent de petites cabanes chauffées au démarrage.

Foie gras et axoa de canard

« Le Crédit Agricole Aquitaine, nous a suivis sur la totalité du projet, à titre personnel et professionnel, puisqu’il a financé le rachat des parts sociales, le foncier, la conserverie et même la ferme landaise. » D’une surface de 250 m2, la conserverie demeure le lieu stratégique de l’exploitation, puisque c’est ici que le couple prépare ses confits, gésiers, magrets fourrés au foie gras et autres plats cuisinés comme la garbure ou l’axoa de canard. « Nous vendons également des produits frais, magrets, aiguillettes, ou tournedos, souligne Amélie Clayton. La qualité de la viande passe par de nombreux critères comme l’alimentation, le plein air et une surveillance de tous les instants. »

Service livraison et site Internet

Pour l’heure, les produits de la ferme sont essentiellement vendus sur les marchés locaux, et le couple comptait sur les marchés de Noël pour limiter la casse des confinements successifs. « Il a fallu s’adapter avec l’annulation des marchés. Heureusement, nous avions développé un site Internet avec une filiale du Crédit Agricole Aquitaine, et nous expédions ainsi une partie de notre production. Nous avons également mis en place un service Livraison pour desservir une clientèle plus locale. » Malgré le contexte incertain, Amélie Clayton espère développer son activité, sans pour autant perdre en qualité. « Nous voulons rester une exploitation à taille humaine, en lien avec son territoire pour faire vivre l’économie locale. » https://www.bienvenue-a-la-ferme.com/nouvelle-aquitaine/landes/misson/ferme/ferme-escazaous/158821

Share This

Partagez cet article sur les réseaux sociaux