A 55 ans, Patrick Ribot est un électricien chevronné. A son compte depuis plus de 17 ans, il travaille pour de grandes entreprises, architectes, ainsi que pour de grands châteaux du bordelais, avec toujours la même rigueur. Touche-à-tout, bosseur, il revient sur son parcours forcément « électrisant. »

Fier d’être bordelais. Depuis toujours !  Patrick Ribot est un amoureux de la région. Petit, il a grandi à Macau, où ses parents tenaient un restaurant. Il aurait pu reprendre l’affaire, mais Patrick Ribot a préféré poursuivre des études en électricité et électronique.

Un choix du cœur à double sens, puisque dans cette école, il a rencontré son épouse, alors élève en dessin industriel. Fraîchement diplômé, Patrick Ribot va vite intégrer un grand groupe, comme technico-commercial. « J’épaulais les commerciaux sur les produits techniques, soudure, compresseurs, machines-outils se souvient-il. A l’époque, on me surnommait « Champion du monde » car je réalisais le meilleur chiffre d’affaires. Mais il y a 18 ans, j’ai claqué la porte pour me mettre à mon compte, poussé par mes meilleurs amis et clients de l’époque… »

Fini la voiture de fonction, le mobile professionnel… Patrick Ribot redémarre de zéro, tout seul. Pour se lancer, l’entrepreneur se tourne vers le Crédit Agricole Aquitaine, sa banque depuis toujours. « Mes parents étaient déjà clients, et j’ai ouvert mon premier compte chez eux à l’âge de 15 ans ! C’est donc tout naturellement que je les ai sollicités pour financer mon véhicule professionnel ainsi que le matériel. »

Un métier ultra-concurrentiel

Disposant de tous les agréments en automatismes, électricité et climatisation, Patrick Ribot se fait vite un nom, et réalise des prestations de qualité avec certains architectes ainsi que de grands châteaux. « Je connais très bien le secteur du bâtiment, et j’ai eu la chance d’avoir des clients prescripteurs, qui m’ont toujours recommandé par bouche-à-oreille, » souligne-t-il.

Et même si le Covid est venu jouer le chien dans un jeu de quilles, Patrick Ribot ne lâche rien et continue à se former – notamment sur les bornes de rechargement pour voitures électriques – afin de rester à la page de son métier, devenu ultra-concurrentiel. « Quand j’ai commencé, on était 2 électriciens sur Macau, admet-il. Désormais nous sommes 22 sur 4 communes ! Alors oui, c’est dur, car aujourd’hui, il faut se partager les marchés, être présents sur les réseaux sociaux, faire sa promo… » Loin des valeurs de travail, à la force du poignet, inculquées par ses parents. « J’ai toujours bossé 15 h par jour en moyenne. Déjà, quand j’étais enfant, j’aidais mes parents en salle, j’apportais les corbeilles de pain sur les tables, je faisais la vaisselle… Aujourd’hui, il n’y a pas toujours cette même vaillance. Les jeunes se lassent vite et ne vont pas toujours au bout des choses… »

Son rêve ? Prendre un apprenti sous son aile et le former, pour lui apprendre le métier, dans les règles de l’art. Ou plutôt, dans les règles de l’Ohm !

* Ohm : Unité de résistance électrique

 

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