70 % des artisans du bâtiment rencontrent des difficultés d’approvisionnement pour leurs chantiers du fait du manque de matériaux sur le marché, selon une enquête de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Conseils et bonnes pratiques pour faire face à cette pénurie.

 

1/ Anticiper ses achats de matériaux

Plutôt que de se procurer ses fournitures et matériaux juste avant de démarrer un chantier, ce qui augmente le risque d’être confronté à une rupture de stock, mieux vaut passer commande à l’avance si l’on a une visibilité suffisante sur son activité. Au cas où les matériaux ne seraient pas disponibles en stock, le fait d’anticiper ses achats laissera un délai supplémentaire au fournisseur pour se réapprovisionner et honorer la commande en temps et en heure.

 

2/ Se constituer un stock de prévoyance

Lorsque certains matériaux manquent, il peut être prudent de se constituer un stock de prévoyance en vue de ses futurs chantiers. C’est la garantie d’avoir les matériaux sous la main le moment voulu. Attention toutefois, ce conseil n’est valable que pour des matériaux dont on est sûr qu’ils seront utilisés dans un délai raisonnable. À défaut, le risque est de se retrouver avec des produits difficiles à écouler qui immobiliseront inutilement une partie de la trésorerie de l’entreprise.

 

3/ Diversifier ses sources d’approvisionnement

C’est augmenter ses chances de trouver les matériaux nécessaires à ses chantiers. À plus forte raison si l’on a l’habitude de travailler avec le ou les mêmes fournisseurs. Certes, les conditions tarifaires ne seront peut-être pas les mêmes, mais le différentiel de coût sera rapidement compensé s’il permet de terminer le chantier plutôt que de devoir l’arrêter inopinément.

 

4/ Utiliser des matériaux de substitution

Lorsqu’un matériau n’est pas disponible sur le marché et qu’un autre peut avantageusement le remplacer, pourquoi ne pas l’utiliser ? Cette option est non seulement avantageuse pour le professionnel qui peut se fournir rapidement, mais aussi pour le client dont les travaux peuvent être réalisés dans les délais. Naturellement, cette solution de substitution doit être avalisée par le client et formalisée dans le devis pour sécuriser les choses.

 

5/ Revoir ses clauses contractuelles

Enfin, dans un contexte ou la pénurie de matériaux et l’inflation font flamber le prix des fournitures du bâtiment, il paraît prudent de limiter la durée de ses devis (1 mois au lieu de 3 par exemple) et d’y insérer une clause de révision tarifaire, permettant de répercuter l’effet d’une soudaine hausse de prix.

 

Bon à savoir

70 % : c’est la proportion des artisans du bâtiment qui se disent impactés dans leur activité par la pénurie de matériaux (source : Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment – Capeb).

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – décembre 2022

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