Jean Fourche, c’est la petite marque de vélos bordelaise qui monte ! En tête du peloton, trois copains – Benoît Maurin, Mathieu Courtois et Maël Le Borgne -, tous passionnés de cycles. Ensemble, ils ont imaginé et conçu des vélos urbains non-genrés, fabriqués localement et durables, et désormais assemblés à Bordeaux. Retour sur ce beau lancement.

De loin, les vélos Jean Fourche ressemblent à n’importe quelle bicyclette classique. Enfin presque. Car à y regarder de plus près, ces vélos unisexes sont parfaitement calibrés pour la ville. Avec leur cadre bas et leurs petites roues, seulement 24 pouces, ils abaissent naturellement le centre de gravité. Résultat : moins d’effets de bord quand le porte-bagages est chargé, et moins d’effort à fournir pour redémarrer lorsque l’on est à l’arrêt.

L’autre particularité ? Ils sont évolutifs et s’adaptent à tout le monde, hommes ou femmes, à toutes les tailles (1,50m à 1,90 m) et tous les âges, de l’adolescent à l’adulte. « J’ai rencontré mes associés Mathieu Courtois et Maël Le Borgne dans un atelier de réparation de vélos participatif, se souvient Benoit Maurin. Tous deux passionnés de cycles, ils étaient engagés comme moi sur une démarche de développement durable : réparer plutôt que jeter ou gaspiller… Ensemble, nous avons analysé le marché, sur deux axes : la pratique urbaine et la fabrication. »

Made in Europe 

Sur ce dernier point, la France est bien mauvaise élève. Depuis les années 80, elle a délaissé cette industrie pour délocaliser sa fabrication en Chine. « Au travers de Jean Fourche, nous voulions faire renaître cette industrie du cycle à l’échelle européenne, » souligne le cofondateur, qui revendique une vraie dimension durable et écologique. Ainsi, 80 % des composants proviennent d’Europe. Les accessoires (roues, éclairages) sont 100 % français et les poignées finlandaises. La selle et la béquille arrivent tout droit d’Italie. Le cadre et la fourche sont fabriqués et soudés au Portugal… Quant à la peinture, elle est française et réalisée à Bordeaux !

Un vélo « made in Europe » donc, qui se veut aussi durable, avec le choix de visseries en inox ou de pédaliers en aluminium pour limiter l’usage du plastique et favoriser le recyclage.

Assemblage à Bordeaux !

Si jusqu’à présent l’assemblage de ces montures était effectué à Saint-Etienne, le trio a réussi le tour de force de rapatrier ses ateliers à Bordeaux Euratlantique, dès le mois de mai. « Cela nous permet de mieux maîtriser notre cycle de production mais aussi de garder un œil sur notre stock et nos délais, » note Benoit Maurin. Au-delà de cet aspect, nous souhaitions démontrer qu’il est tout à fait possible de générer une activité économique tout en y ajoutant une démarche sociale engagée, puisque nous allons créer 3 emplois. »

Bientôt un nouveau modèle

Séduit dès le début par ce projet entrepreneurial et inclusif, le Crédit Agricole Aquitaine a participé au financement du matériel et de l’achat de stocks. « La tendance était déjà amorcée avant le Covid, et la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer le mouvement. Déclinés en 4 coloris (vert/jaune/bleu/noir), nos vélos répondent à ces nouvelles pratiques. »

Déjà disponible dans plus de 30 points de vente, la marque compte doubler sa présence en magasins d’ici fin 2022. Les 3 associés réfléchissent également à un nouveau modèle, plus utilitaire, pour porter des charges plus lourdes et répondre à la logistique du dernier kilomètre*.

Mais au fait, pourquoi Jean Fourche ? « La marque est née lors d’un apéro brainstorming ! Nous recherchions un nom léger, décalé, qui marque les esprits… Légers et faciles à enfourcher, nos vélos ne pouvaient pas s’appeler autrement ! »

* dernier segment de la chaîne de distribution finale des biens ou services

Liens : Site webPage Facebook

 

 

 

 

Share This

Partagez cet article sur les réseaux sociaux