Créateurs d’entreprises, qui êtes-vous ?

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a passé au crible 750 000 créations d’entreprises pour tenter d’établir le profil type du créateur. Voici à quoi ce dernier ressemble. Qui sont les créateurs d’entreprises ? Difficile de répondre à cette question tant cette population est hétérogène et au demeurant méconnue. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de publier une étude qui lève le voile sur ce sujet. Pour la réaliser, l’Insee a étudié la population des créateurs d’entreprises immatriculés au cours de l’année 2018. À partir de ce vaste échantillon totalisant 750 000 personnes, un profil type a été établi, qui met en lumière plusieurs caractéristiques couramment répandues chez les créateurs.

4 entrepreneurs sur 10 sont issus du salariat

Si l’on regarde ce profil type de près, il correspond à celui d’un homme (65 % des créateurs) de moins de 40 ans (56 %), travaillant comme salarié dans le secteur privé ou la fonction publique (38 %) au moment de se lancer. Ce créateur type est dépourvu d’expérience préalable dans l’entrepreneuriat (72 %) et il opte pour une activité en lien avec un métier qu’il a déjà exercé (56 %). Son entreprise est son activité principale, elle constitue donc sa seule source de revenus professionnels (74 %).

Si cette ébauche de portrait permet de mettre en lumière certains traits saillants, elle recouvre en réalité un éventail de profils très variés. Entre les salariés créant leur entreprise pour être leur propre patron, les demandeurs d’emploi se mettant à leur compte pour sortir de la précarité, les retraités se lançant pour rester actifs, les étudiants devenant micro-entrepreneurs pour subvenir à leurs besoins, et les « serial entrepreneurs » déjà rodés à la création d’entreprises, la typologie des profils de créateurs est riche.

Les jeunes diplômés prennent la relève

L’une des tendances fortes qui ressort de l’étude de l’Insee est la place croissante prise par les étudiants et les jeunes diplômés parmi les créateurs d’entreprises. Cette population, qui représentait 3 % des immatriculations en 2010 est passée à 8 % en 2018, soit près d’un créateur sur 10.

Plus diplômés que l’ensemble des créateurs, ces porteurs de projets sont davantage représentés dans des métiers qualifiés tels que ceux de la santé, du droit et de la gestion. Autre constat : comparé aux autres créateurs, ces jeunes entrepreneurs sont beaucoup plus nombreux à utiliser les plateformes internet de mise en relation pour trouver des clients et développer leur activité. Parmi ceux qui y recourent, un tiers génère la majeure partie de son chiffre d’affaires grâce à ces outils numériques.

 

Bon à savoir

72 % : c’est la part des créateurs d’entreprises qui se lancent sans avoir d’expérience préalable dans l’entrepreneuriat (source : Institut national de la statistique et des études économiques – Insee).

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – novembre 2022

Les petites entreprises sont convaincues par les avantages du web

De nombreuses TPE ont profité de la crise du Covid pour accroître leur présence en ligne. Comment utilisent-elles internet ? Quels avantages en retirent-elles ? Est-ce un choix payant ? Une étude apporte des réponses à ces questions.

Quelle est la part des petites entreprises présentes sur la toile ?

Elle est importante, comme le montre le Baromètre France Num sur la transition numérique des TPE-PME. Selon cette étude, qui a été réalisée par la Direction générale des entreprises (DGE) auprès d’un échantillon de 4 700 entreprises (dont 70 % de TPE), 86 % des petites entreprises disposent aujourd’hui d’une présence en ligne. Cette dernière se matérialise le plus souvent par un site internet. Près de 7 entrepreneurs sur 10 en possèdent un. Les petites entreprises utilisent aussi beaucoup les réseaux sociaux ainsi que les moteurs de recherche et annuaires de référencement gratuits. Plus de 6 entrepreneurs sur 10 les mettent à contribution.

Comment ces outils sont-ils perçus ?

Ils sont perçus de manière très positive. Ainsi, une large majorité de professionnels et dirigeants de TPE (81 %) estiment qu’ils représentent un réel bénéfice pour leur entreprise. De l’avis général, le principal avantage des outils numériques est d’améliorer la communication avec les clients.

Le web est-il un canal de vente efficace ?

Oui pour les TPE qui utilisent un outil de e-commerce, ce qui est le cas de 1 entreprise sur 4. Pour les autres, la vente en ligne est généralement jugée non pertinente, eu égard à leur activité, ce qui ne les empêche pas d’utiliser internet comme un outil de prospection à part entière. De ce point de vue, l’efficacité semble au rendez-vous puisque, aux dires des entreprises présentes en ligne, 15 % de leur clientèle provient d’internet.

Cette présence en ligne est-elle amenée à se développer ?

Oui, la plupart des entreprises ont l’intention d’accroître leur visibilité sur la toile. Selon le Baromètre France Num, elles sont 2 sur 3 à envisager des projets de développement numérique sous 24 mois. Le budget consacré à ce poste devrait d’ailleurs progresser, même s’il restera somme toute modeste. En 2020, seuls 4 entreprises sur 10 y avaient consacré plus de 1 000 €.

 

Bon à savoir

86 %

C’est la part des petites entreprises qui sont présentes sur la toile : sites web, réseaux sociaux, annuaires de référencement, etc. (source : Baromètre France Num ; Direction générale des entreprises – DGE).

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – novembre 2022

Céder son entreprise à un salarié : le pour et le contre

La cession de l’entreprise à un salarié ne concerne qu’une faible part des transmissions d’entreprises. C’est pourtant une option qui présente des avantages, à condition d’avoir un collaborateur en capacité de reprendre les rênes.

Un cédant potentiel sur dix prévoit de céder son affaire à ses salariés. C’est ce qui ressort d’une enquête nationale sur la transmission d’entreprises, menée en 2021 par le réseau des Chambres de commerce et d’industrie (CCI). Si ce type de transmission n’est pas le plus courant, il mérite d’être étudié car il présente des avantages potentiels pour le cédant.

 

Les points positifs

Lorsque l’on cède son entreprise à un salarié, le premier avantage est de limiter l’incertitude qui pèse sur l’arrivée d’un repreneur extérieur. Par définition, les salariés ont une parfaite connaissance de l’entreprise, de ses produits et de ses clients. Ils maîtrisent le savoir-faire nécessaire à son activité et connaissent son environnement. C’est un atout indéniable pour la pérennité de l’affaire. C’est aussi plus sécurisant pour la clientèle.

Deuxième avantage : le processus de cession s’en trouve simplifié. Plus besoin de partir à la recherche d’un acquéreur potentiel, avec toutes les contraintes que cela suppose. Pour le cédant, c’est une préoccupation en moins et un précieux temps de gagné.

Enfin, bien sûr, céder son affaire à un salarié méritant est une excellente façon de lui témoigner sa reconnaissance et de lui donner la chance de devenir à son tour chef d’entreprise. Dans les TPE, où l’affectif joue plus qu’ailleurs, ce point peut compter.

 

Les limites de la transmission aux salariés

Le choix de transmettre à un salarié a aussi son revers de médaille. Celui-ci est principalement d’ordre financier. Bien souvent, les salariés ont des capacités d’investissement inférieures à celles des candidats extérieurs à la reprise. Conséquence : les transmissions aux salariés se font généralement à un prix de vente inférieur aux standards habituels du marché. Certes, il existe des leviers pour combler d’éventuelles difficultés de financement, comme le crédit vendeur, qui consiste à échelonner dans le temps le paiement d’une partie du prix de l’entreprise, mais cela ne suffit pas à compenser l’écart.

Enfin, pour céder à un salarié, encore faut-il pouvoir compter sur un collaborateur ayant la capacité et les compétences pour reprendre l’affaire, ainsi que la volonté de le faire. Ce n’est pas le cas dans toutes les entreprises.

 

Bon à savoir

1 sur 10

C’est la proportion de cédants potentiels qui prévoient de céder leur entreprise à leurs salariés.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – octobre 2022

Assurance : quand et comment faire évoluer ses contrats ?

Lorsqu’on est accaparé par les priorités du quotidien, on ne pense pas toujours à modifier ses contrats d’assurances lorsque la situation de l’entreprise l’exige. C’est pourtant un réflexe indispensable pour continuer à être bien couvert.

Pourquoi est-il important de penser à réviser ses contrats d’assurances ?

Les contrats d’assurances assurent un risque précis, en l’occurrence celui qui a été défini lors de la souscription du contrat. Si ce risque évolue, les réponses faites à l’assureur dans le formulaire de déclaration du risque deviennent inexactes ou caduques. En cas de sinistre, le professionnel risque alors de ne pas être indemnisé à hauteur de l’ensemble du préjudice subi. C’est pourquoi il est important de penser à informer son assureur des changements susceptibles d’affecter la portée des contrats d’assurances. Légalement, l’assuré est d’ailleurs tenu « de déclarer en cours de contrat, les circonstances nouvelles qui ont pour conséquence soit d’aggraver les risques, soit d’en créer de nouveaux », comme le stipule l’article 113-2 du Code des assurances.

Dans quelles situations faut-il informer l’assureur d’éventuels changements ?

De nombreux événements peuvent modifier la portée des contrats d’assurances : un agrandissement de locaux, l’acquisition de nouvelles machines, une diversification d’activité, l’extension du périmètre de l’entreprise, un accroissement significatif de la valeur du stock, etc. En cas de doute, il est préférable de contacter son assureur pour l’informer de la nouvelle situation. Ce dernier jugera s’il y a lieu ou non d’amender le contrat en conséquence. Bien entendu, ce réflexe vaut aussi lorsque le risque décroît. Cela peut arriver lorsque l’entreprise cède des actifs ou réduit son activité. Dans ce cas, la situation peut ouvrir droit à une baisse de cotisations.

Une fois l’assureur informé, comment s’organise la modification des contrats d’assurances ?

Tout dépend de la nature et de l’importance des changements intervenus. Si la modification du risque apparaît mineure, l’assureur peut enregistrer la nouvelle situation dans un avenant sans appliquer de majoration de cotisation. Dans le cas contraire, une majoration peut être proposée au professionnel. Ce dernier est libre de l’accepter ou de la refuser, sachant qu’en cas de désaccord, il dispose d’un délai de 30 jours pour mettre fin à son contrat. Enfin, si la situation le justifie, un nouveau contrat peut être établi avec de nouvelles conditions (montants des garanties, franchises, tarif…) de façon à permettre une parfaite prise en compte de l’évolution du risque.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – octobre 2022

Extension des ZFE-m : est-ce le moment d’acquérir un véhicule propre ?

La généralisation progressive des ZFE-m, les zones à faibles émissions mobilité, aux villes de plus de 150 000 habitants, va occasionner d’importantes restrictions de circulation. Une bonne raison d’envisager l’acquisition d’un véhicule propre.

En quoi les ZFE-m impactent-elles les déplacements des professionnels ?

Créées par la loi d’orientation des mobilités de 2019, les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), limitent la circulation des véhicules les plus polluants sur le territoire des grandes agglomérations. Afin de protéger la santé des résidents, ces zones sont interdites d’accès, de manière permanente ou sur des plages horaires définies, à certaines catégories de véhicules.

Pour les professionnels qui possèdent un véhicule essence ou diesel d’ancienne génération, la question des déplacements à l’intérieur de ces zones peut être restreinte, voire interdite.

Pour l’heure, le pays compte une dizaine de ZFE-m : le Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse… En 2025, toutes les villes de plus de 150 000 habitants seront soumises à ce régime. À cette date, on estime que le tiers du parc automobile français actuel sera concerné par ces restrictions de circulation.

Comment faire pour contourner ces interdictions ?

La solution est d’acquérir un véhicule autorisé à circuler en ZFE-m. Sachant qu’en 2025, seuls les véhicules porteurs d’une vignette Crit’Air 1, 2, ou verte, seront autorisés à rouler dans ces zones, il parait opportun d’opter pour un véhicule respectant cette condition. Quels sont-ils ? Ce sont tous les véhicules 100 % électriques ou hybrides rechargeables, ceux fonctionnant à l’hydrogène ou au gaz, ainsi que certains véhicules essence, diesel ou biodiesel de génération récente.

Comment financer cette acquisition ?

Pour une petite entreprise, l’acquisition d’un véhicule professionnel représente un budget important. Afin de lisser le coût de cette acquisition, deux options sont possibles : acheter à crédit pour étaler cet investissement dans le temps ou opter pour la solution du leasing (location avec ou option d’achat), qui permet de disposer d’un véhicule, en contrepartie d’un loyer mensuel, sans requérir d’apport initial.

Il faut aussi savoir qu’il existe des aides pour l’acquisition d’un véhicule propre. Celles-ci peuvent être conséquentes. Le bonus écologique peut faire baisser la facture d’achat jusqu’à concurrence de 7 000 € (le barème sera abaissé de 1 000 € en 2023). De son côté, la prime à la conversion, qui est conditionnée à la mise à la casse d’un ancien véhicule diesel ou essence, peut aller jusqu’à 5 000 € (attention, elle pourrait ne pas être reconduite en 2023). Bon à savoir : ces deux dispositifs sont cumulables.

Enfin, un prêt à taux zéro sera mis en place, à compter du 1er janvier 2023, pour une durée de 2 ans, en faveur de l’acquisition de véhicules peu polluants dans certaines zones à faibles émissions mobilité. Son montant sera plafonné à 30 000 € dans le cas d’un achat et 10 000 € dans le cas d’une location. Les micro-entreprises y seront éligibles.

 

Bon à savoir

1 véhicule sur 3

C’est la part du parc automobile français qui sera concernée par les restrictions de circulation dans les ZFE-m à l’horizon 2025.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – octobre 2022

Le démarrage, c’est la clé !

Le Crédit Agricole Aquitaine est partenaire de la Semaine de la Création du 10 au 20 octobre prochain. Dédié à la création ou reprise d’entreprise, cet événement aide les porteurs de projet à muscler leur démarrage ! Décryptage.

Du 10 au 20 octobre, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Nouvelle-Aquitaine, la Maison de l’Emploi de Bordeaux et la CCI Bordeaux Gironde accompagnent les futurs entrepreneurs dans leur projet de création ! Très engagé dans la création d’entreprise, notamment à travers sa plateforme jesuisentrepreneur.fr, le Crédit Agricole Aquitaine est partenaire de ce grand dispositif.

Village de la création

Pour l’occasion, l’Hôtel de Ville de Bordeaux se transformera en « Village de la Création » avec, une quarantaine d’experts qui partageront leurs conseils et bonnes pratiques. Également au programme lors de cette semaine de la création : des ateliers et des webinaires thématiques pour mûrir son projet, obtenir des réponses sur le financement, le statut juridique ou la stratégie numérique…

Des salons sur le territoire

De nombreux salons seront également organisés sur le territoire girondin (Biganos, Bordeaux, Langon, Libourne, Saint-André-de-Cubzac, Saint-Laurent-Médoc) afin d’accompagner les porteurs de projets. Enfin, les futurs créateurs d’entreprise ou entrepreneurs de moins d’un an pourront participer à un grand concours. Face à un jury d’experts, ils auront 10 minutes top chrono pour pitcher et convaincre !  Les 3 meilleurs projets bénéficieront d’un financement pour soutenir leur lancement et développement. En tant que partenaire, le Crédit Agricole Aquitaine remettra ainsi un chèque d’une valeur de 1 000 euros pour le 2e prix. Inscrivez-vous vite !