Un guichet unique pour vos formalités d’entreprise

Vous créez une entreprise, vous devez notifier à l’administration une modification statutaire ou mettre fin à votre activité : désormais, le portail formalites.entreprises.gouv.fr fait office de guichet unique pour toutes ces démarches.

 

Simplifier les démarches des professionnels et des dirigeants d’entreprises, telle est la raison d’être du portail formalites.entreprises.gouv.fr. Depuis le 1er janvier 2023, ce site institutionnel fait office de guichet unique pour toutes les formalités administratives liées à la vie de l’entreprise, de sa création jusqu’à sa radiation : immatriculation, modifications relatives à l’établissement, à un changement d’activité, de dirigeants, à une cessation d’activité… En moyenne, cela représente 4 millions de formalités par an, selon le ministère de l’Économie. Là ou 6 réseaux de centres de formalités des entreprises se partageaient le traitement de ces démarches, ce portail est désormais le seul et unique interlocuteur auquel il faut s’adresser.

Un traitement accéléré des formalités

Piloté par l’INPI, l’Institut National de la Propriété Industrielle, ce portail a le gros avantage de rassembler dans un seul formulaire dématérialisé l’ensemble des démarches accomplies par l’entreprise. Auparavant, celles-ci pouvaient mobiliser jusqu’à une cinquantaine de formulaires papier, ce qui occasionnait une complexité superflue et des temps de traitement importants.

C’est évidemment une bonne chose pour l’utilisateur : désormais, toutes les informations étant centralisées dans un formulaire unique, il n’est plus nécessaire de saisir les mêmes informations à chaque fois que l’on entame une démarche. Comme les données sont gérées de manière numérique, leur temps de traitement est écourté. On peut aussi suivre l’état d’avancement de ses démarches en temps réel. Enfin et c’est bien utile, l’outil comporte une base documentaire complète, permettant de s’informer sur l’ensemble des formalités à accomplir.

Un démarrage progressif

Face à l’ampleur de ce chantier informatique, la mise en place du nouveau portail s’est avérée plus compliquée que prévue. Des problèmes techniques ont été observés dans l’accomplissement de certaines démarches. En mars 2023, une partie d’entre elles étaient momentanément déportées sur un autre site administratif, le temps que le portail puisse les traiter de manière optimale.

Pour toute question relative à ce sujet ou à l’utilisation du portail, une assistance téléphonique gratuite est à la disposition des utilisateurs. Ses conseillers sont joignables au 01 56 65 89 98.

Bon à savoir
4 millions : c’est le nombre de formalités administratives que les entreprises effectuent chaque année en France.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – avril 2023

Développer ses ventes grâce au cross-selling et à l’up-selling

Le cross-selling et l’up-selling sont deux techniques de ventes qui visent à augmenter le montant du panier d’achat du consommateur.

Un client qui dépense plus est un client qui rapporte plus. Partant de ce constat, tout ce qui peut inciter le consommateur à mettre davantage de produits dans son panier ou à opter pour des articles plus chers est bon pour le commerce. Oui, mais comment faire pour y parvenir ? Deux techniques de ventes ont fait leur preuve dans ce domaine. La première est celle du cross-selling ou vente croisée. Elle consiste à proposer des produits supplémentaires au client. La seconde est celle de l’up-selling, que l’on pourrait qualifier de montée en gamme. Pour le coup, l’idée est de suggérer au client l’achat d’un produit plus qualitatif, donc plus onéreux.

 

LE CROSS-SELLING

L’exemple type du cross-selling dans le commerce physique est celui des présentoirs de chewing-gums situés à l’avant des caisses de supermarché. Le consommateur n’avait pas prévu d’en acheter mais cette sollicitation déclenche l’acte d’achat. Transposé au secteur de la vente en ligne, le cross-selling participe de la même logique, mais de manière plus fine. Au client qui souhaite acheter un téléphone portable, on proposera en complément une coque ou des écouteurs, à celui qui commande une doudoune d’hiver, un bonnet ou des gants, etc.

L’objectif est de provoquer un achat d’impulsion, en suggérant au client des produits en lien avec ses attentes ou ses besoins. Naturellement, plus la personnalisation est forte, plus le taux de transformation est important. D’où l’intérêt de bien connaître le profil de ses clients, ou de se baser sur leurs comportements d’achat. C’est ce que font certains sites en insérant en dessous du produit consulté par l’internaute, une sélection de produits estampillés d’une accroche de type « les clients qui ont acheté cet article ont également aimé… ». Simple mais efficace.

L’UP-SELLING

Pour le coup, l’objectif n’est pas d’inciter le client à faire des achats supplémentaires, mais à jeter son dévolu sur un produit ou un service plus cher que celui auquel il avait pensé au départ. Pour le commerçant, l’intérêt de l’opération est de générer une marge bénéficiaire plus importante.

Dans le cas d’un client venu acheter un téléviseur, par exemple, l’up-selling va consister à lui suggérer l’achat d’un appareil doté d’une technologie plus récente, d’une qualité d’image supérieure ou encore de fonctionnalités supplémentaires. Si l’écart de prix avec le produit initialement visé est raisonnable, il y a de bonnes chances que le client se laisse tenter.

Toutefois, pour faire mouche, cette technique de vente demande un savant dosage. Les produits proposés en up-selling doivent correspondre aux besoins du client, rester cohérents avec son budget initial et lui apporter une valeur ajoutée. À défaut, le risque est de générer de la frustration. Couramment utilisée en magasin, cette technique de vente est parfaitement transposable au e-commerce, par exemple sous la forme de suggestions de produits sélectionnés en lien avec ceux que l’internaute consulte.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – avril 2023

L’État au secours de la filière viti-vinicole

Face aux problèmes de surproduction, auxquels sont confrontés plusieurs bassins de production, dont le Bordelais et le Languedoc, les pouvoirs publics mettent en œuvre un dispositif de distillation.

 

La filière viti-vinicole traverse actuellement une crise conjoncturelle, dans un contexte d’inflation lié à la guerre en Ukraine qui exacerbe des difficultés structurelles dans certains bassins viticoles et couleurs de vins : tel est le constat dressé par le ministère de l’Agriculture. Il faut dire que depuis des mois, le vignoble bordelais tire la sonnette d’alarme, estimant le surplus de production à 3 millions d’hectolitres, au coût de production supérieur au prix de vente. Le Languedoc-Roussillon ou encore la Vallée du Rhône lancent également des alertes, sur fond d’un phénomène de déconsommation.

Selon le Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV), la consommation de vin des Français a chuté de 70 % au cours des six décennies écoulées, passant de plus de 120 litres par an et par habitant en 1960 à moins de 40 litres en 2020. Chez 18/35 ans, le vin a perdu 9 points de parts de marché entre 2014 et 2021 face aux autres boissons alcoolisées.

Jusqu’à 160 millions d’euros

L’État a entendu la profession et a décidé d’accompagner la filière dans la mise en œuvre de mesures de gestion de crise permises au travers de l’organisation commune des marchés du secteur viti-vinicole. Dès à présent, et dans la limite des montants autorisés par les dispositions européennes, ce sont 40 millions d’euros de crédits nationaux complétés par 40 millions de l’enveloppe de financements européens du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) dédiée au secteur viti-vinicole, qui vont permettre d’engager dès cet été une campagne de distillation.

Une seconde campagne de distillation pourra être organisée à partir d’octobre selon la même répartition entre crédits nationaux et européens pour atteindre un maximum de 160 millions d’euros en 2023. La Commission européenne doit encore avaliser ce train de mesures.
Par ailleurs, pour répondre aux difficultés de trésorerie rencontrées par nombre d’entreprises, le gouvernement a prolongé jusqu’à la fin de l’année  l’accord de place sur les restructurations de Prêts garantis par l’État (PGE) dans le cadre de la Médiation du crédit aux entreprises.

Réflexion autour de mesures structurelles

Le ministère de l’Agriculture annonce par ailleurs engager une réflexion autour de mesures structurelles dans certains bassins viticoles, comme  le bordelais où le préfet a monté une cellule de crise. Des pistes sont à l’étude autour de la mobilisation des outils du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) sur la diversification agricole, le renouvellement de générations ou encore l’arrachage sanitaire dans le cadre d’un programme interprofessionnel d’enrayement de la flavescence dorée. Dans le bordelais, les vignerons réclament une enveloppe de 100 millions d’euros pour arracher définitivement 10 000 hectares de vignes, soit environ 10 % du vignoble.

 

Bon à savoir
160 millions d’euros : c’est le montant que l’État pourrait allouer, en deux vagues, à une campagne de distillation.

© Raphaël Lecocq – Uni-Médias – mars 2023

Start-up : les clés d’un lancement réussi à l’international

L’internationalisation est un puissant levier de croissance pour les start-up. Si l’on veut se donner un maximum de chances de réussite, il convient de bien préparer son projet et de garder en tête des points importants.

1/Démarrer au bon moment

Si le succès d’une start-up dépend de sa capacité à prendre une longueur d’avance sur ses concurrentes, mieux vaut ne pas confondre vitesse et précipitation. Avant de se lancer à l’international, il faut déjà disposer de bases solides sur son marché domestique. Le concept doit être validé, l’entreprise disposer d’une situation stable et d’une bonne visibilité en termes d’activité. Cette condition est indispensable pour pouvoir exporter son modèle avec succès dans d’autres pays.

2/Lever des fonds

L’internationalisation engendre des coûts financiers importants. Il faut financer des études, des locaux, des embauches, des plans marketing, de la publicité… Avant d’engager le projet, on doit donc commencer par rassembler les ressources financières nécessaires à la réussite du projet en organisant une levée de fonds. Attention, les besoins peuvent être très différents d’un pays à l’autre. Dans la mesure où il y aura des imprévus, mieux vaut prévoir large.

3/Bien choisir ses marchés

Vouloir s’implanter de front dans plusieurs pays en même temps est tentant pour prendre des positions rapidement. D’ailleurs, beaucoup de start-up font ce pari. Mais cette stratégie à marche forcée est risquée car elle dilue les moyens humains et financiers dont on dispose. Mieux vaut cibler quelques pays prioritaires et se focaliser dans un premier temps sur celui qui présente les meilleures perspectives de développement et de succès. Il sera temps ensuite d’investir d’autres marchés en mettant à profit les enseignements tirés de cette première implantation.

4/Adapter son offre

Chaque pays est unique : les attentes des consommateurs, l’environnement concurrentiel, les pratiques commerciales, le cadre juridique et fiscal diffèrent grandement d’un marché à l’autre. Il est donc illusoire de penser pouvoir dupliquer la même stratégie d’implantation partout. Une réflexion et une approche distincte s’imposent pour chaque pays, en fonction du contexte local. L’étude de marché est un préalable indispensable pour adopter le bon positionnement.

5/Se faire accompagner

Vouloir partir seul à l’international est risqué. L’internationalisation ne s’improvise pas. C’est un processus complexe qui suppose une bonne connaissance du pays visé. D’où l’importance de se faire conseiller et accompagner par des acteurs spécialisés dans ce domaine : consultants export, accélérateurs de start-up à l’international, etc. La Team France Export, ce service qui centralise l’ensemble de l’offre d’accompagnement à l’export des acteurs publics (régions, CCI, Business France, Bpifrance), est un bon point d’entrée pour trouver des soutiens et relais sur place.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – mars 2023

Chute des cryptomonnaies : quelles incidences pour les entreprises ?

Essentiellement utilisées par des start-up technologiques pour financer leurs besoins de développement, les cryptomonnaies se retrouvent aujourd’hui fragilisées après la faillite en cascade de plusieurs acteurs majeurs du secteur.

 

La bulle a fini par éclater. La faillite de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX, qui était considérée comme l’une des plus sûres au monde, a fait office de déclencheur. En réalité, le mal était en germe. Quelques mois plus tôt, Facebook (devenu Meta), avait abandonné son projet de monnaie virtuelle, le Diem (ex-Libra). Une décision lourde de sens. De son côté, le Bitcoin, la plus emblématique des cryptomonnaies, subit la défiance des investisseurs. Fin février 2023, sa valeur avait perdu près de 60 % par rapport à ses plus hautes performances.

UNE EXPOSITION LIMITÉE

Si les fonds d’investissement et les investisseurs privés qui avaient fait le pari de miser sur les cryptomonnaies ont subi de lourdes pertes, peu d’entreprises se retrouvent exposées à cette crise brutale.

Celles qui le sont, sont essentiellement des start-up technologiques qui ont eu recours aux monnaies virtuelles pour financer leur développement.

Durant les années précédant la pandémie, elles ont été nombreuses à se financer grâce à un mode opératoire bien particulier : celui des Initial Coin Offering (ICO). Il consiste pour l’entreprise à émettre des jetons (tokens), auxquels les investisseurs peuvent souscrire en crypto-monnaies. Ces jetons permettent d’accéder aux produits ou services de la start-up, une fois leur développement achevé. Aujourd’hui, la plupart ont disparu et les jetons émis ont perdu toute valeur, ce qui a refroidi les ardeurs des investisseurs.

Depuis, un autre dispositif tente de prendre la relève : celui des Security tokens offering (STO). Le principe est le même que pour les ICO, mais cette fois les jetons sont adossés à des titres d’entreprises correspondant à un actif réel, ce qui offre davantage de sécurité.

ABSENCE DE RÉGULATION

La crise des cyptomonnaies était-elle prévisible ? Avec le recul, elle semble assez logique. L’écosystème des monnaies virtuelles est encore jeune. Il offre peu de recul et manque de visibilité. Surtout, l’activité n’est ni réglementée ni régulée, ce qui laisse cours à des excès. S’il existe en France un système de visa décerné par l’Autorité des marchés financiers (AMF) aux émetteurs de jetons virtuels, ce label reste facultatif et non contraignant.

À plusieurs égards, la chute des cryptomonnaies présente des similitudes avec la bulle internet des années 2000 où l’euphorie des investisseurs avait fini par prendre le pas sur la raison. Là aussi, la chute fut brutale.

 

Bon à savoir
60 % : En février 2023, c’est le taux de la perte de valeur du bitcoin par rapport à ses plus hautes performances historiques.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – mars 2023

Où trouver des financements pour la formation professionnelle de ses salariés ?

La formation professionnelle est un levier de performance pour l’entreprise. Il existe plusieurs moyens de financer le coût de cet investissement, notamment pour ses salariés.

 

Les professionnels employeurs sont tenus de verser à l’Urssaf une contribution au titre de la formation professionnelle. Cette participation financière, qui équivaut à 0,55 % de la masse salariale jusqu’à 10 salariés (contre 1 % au-delà), permet de bénéficier d’une prise en charge des coûts de formation de ses salariés. C’est une piste à activer pour alléger son budget formation. Il y en a d’autres.

Obtenir un financement via son OPCO 

Les opérateurs de compétence ou OPCO sont des organismes agréés par l’État, qui ont pour mission d’accompagner et de financer les besoins de formation des entreprises. Ils peuvent prendre en charge le coût pédagogique des formations, mais aussi, sous conditions, la rémunération des salariés qui partent en formation, leurs frais de déplacement, de restauration et d’hébergement. Point important : pour être prise en charge, la formation doit être en rapport avec l’activité et les besoins de l’entreprise.

Il existe 11 OPCO répartis par branches professionnelles. Pour monter un dossier de demande de financement, les professionnels doivent s’adresser à l’OPCO de leur branche. On peut identifier le sien en se rendant sur le site cfadock. Pour l’employeur qui souhaite former ses salariés, ce mode de financement est celui qu’il convient d’activer en priorité.

Cofinancer une formation avec le salarié 

Si les salariés sont libres d’utiliser à leur guise les droits à la formation sur leur compte de formation (CPF), il est tout à fait possible pour l’employeur d’abonder ces droits, autrement dit de cofinancer une formation avec son collaborateur. En pratique, le salarié utilise les sommes figurant sur son CPF (il capitalise 500 € de droits par an dans la limite de 5 000 €) et l’employeur complète tout ou partie du coût restant. Cette solution peut être intéressante si la formation ciblée par le salarié répond aux besoins de l’employeur. Chacun peut alors trouver son compte dans ce financement partagé.

Financer une évolution professionnelle 

Afin d’alléger son budget formation, une troisième option existe : celle de la reconversion ou promotion par alternance. La vocation de ce dispositif est de permettre à un salarié d’acquérir de nouvelles compétences en vue d’évoluer professionnellement dans son entreprise (voire de changer de métier). Il peut être mobilisé par l’employeur sur demande du salarié concerné. Pour davantage d’informations sur ce dispositif, le mieux est de contacter sa Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets).

 

Bon à savoir
0,55 % : c’est le montant de la masse salariale acquittée par les petites entreprises au titre de la formation professionnelle des salariés (source : Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales – Urssaf).

© Thibault Bertrand – Uni-Médias – mars 2023