Un métier, dans les règles de l’ohm* !

 A 55 ans, Patrick Ribot est un électricien chevronné. A son compte depuis plus de 17 ans, il travaille pour de grandes entreprises, architectes, ainsi que pour de grands châteaux du bordelais, avec toujours la même rigueur. Touche-à-tout, bosseur, il revient sur son parcours forcément « électrisant. »

Fier d’être bordelais. Depuis toujours !  Patrick Ribot est un amoureux de la région. Petit, il a grandi à Macau, où ses parents tenaient un restaurant. Il aurait pu reprendre l’affaire, mais Patrick Ribot a préféré poursuivre des études en électricité et électronique.

Un choix du cœur à double sens, puisque dans cette école, il a rencontré son épouse, alors élève en dessin industriel. Fraîchement diplômé, Patrick Ribot va vite intégrer un grand groupe, comme technico-commercial. « J’épaulais les commerciaux sur les produits techniques, soudure, compresseurs, machines-outils se souvient-il. A l’époque, on me surnommait « Champion du monde » car je réalisais le meilleur chiffre d’affaires. Mais il y a 18 ans, j’ai claqué la porte pour me mettre à mon compte, poussé par mes meilleurs amis et clients de l’époque… »

Fini la voiture de fonction, le mobile professionnel… Patrick Ribot redémarre de zéro, tout seul. Pour se lancer, l’entrepreneur se tourne vers le Crédit Agricole Aquitaine, sa banque depuis toujours. « Mes parents étaient déjà clients, et j’ai ouvert mon premier compte chez eux à l’âge de 15 ans ! C’est donc tout naturellement que je les ai sollicités pour financer mon véhicule professionnel ainsi que le matériel. »

Un métier ultra-concurrentiel

Disposant de tous les agréments en automatismes, électricité et climatisation, Patrick Ribot se fait vite un nom, et réalise des prestations de qualité avec certains architectes ainsi que de grands châteaux. « Je connais très bien le secteur du bâtiment, et j’ai eu la chance d’avoir des clients prescripteurs, qui m’ont toujours recommandé par bouche-à-oreille, » souligne-t-il.

Et même si le Covid est venu jouer le chien dans un jeu de quilles, Patrick Ribot ne lâche rien et continue à se former – notamment sur les bornes de rechargement pour voitures électriques – afin de rester à la page de son métier, devenu ultra-concurrentiel. « Quand j’ai commencé, on était 2 électriciens sur Macau, admet-il. Désormais nous sommes 22 sur 4 communes ! Alors oui, c’est dur, car aujourd’hui, il faut se partager les marchés, être présents sur les réseaux sociaux, faire sa promo… » Loin des valeurs de travail, à la force du poignet, inculquées par ses parents. « J’ai toujours bossé 15 h par jour en moyenne. Déjà, quand j’étais enfant, j’aidais mes parents en salle, j’apportais les corbeilles de pain sur les tables, je faisais la vaisselle… Aujourd’hui, il n’y a pas toujours cette même vaillance. Les jeunes se lassent vite et ne vont pas toujours au bout des choses… »

Son rêve ? Prendre un apprenti sous son aile et le former, pour lui apprendre le métier, dans les règles de l’art. Ou plutôt, dans les règles de l’Ohm !

* Ohm : Unité de résistance électrique

 

Entre bagout et bonnes viandes

La boucherie-charcuterie « L’Authentique », à Avensan, c’est avant tout le projet de toute une vie. Celle de Priscilla Gris et Michaël Dos Reis qui n’ont jamais rien lâché pour réaliser leur rêve…

Patience et persévérance auront finalement donné raison à Michaël Dos Reis et Priscilla Gris. Ensemble, ils viennent d’ouvrir L’Authentique Boucherie, à Avensan. 17 ans de contretemps, de faux espoirs, avant que leur rêve ne se réalise. Enfin ! « C’est un parcours un brin chaotique, reconnaît Michaël Dos Reis. Après mon CAP Boucherie de Préparateur en produits carnés, Option bovins / ovins, je ne trouvais aucun poste chez un artisan boucher, alors j’ai bifurqué dans le monde du vin. Plus précisément dans la mise en bouteilles pour des châteaux médocains. » Loin de sa vocation première, Michaël exerce ce métier pendant une dizaine d’années avant de rejoindre les étals d’une grande surface, rêvant toujours d’ouvrir sa propre boucherie. En 2019, Michaël Dos Reis pose son tablier et décide de faire le grand saut de l’entrepreneuriat.

Authentique et traditionnelle

Sans jamais perdre espoir, il démarche plusieurs banques pour discuter du projet… « C’était toujours le même discours, je n’avais pas les reins assez solides, mon projet ne tenait pas la route, se rappelle-t-il. Seul le Crédit Agricole Aquitaine a su m’écouter et bien me conseiller en m’orientant vers la location d’un local pour exercer mon métier. » Le couple se met alors en quête d’un commerce, et c’est finalement au cœur d’Avensan, qu’ils installent leur boucherie. Son nom ? L’authentique boucherie ! Un nom évocateur puisque le couple souhaitait recréer l’ambiance des boucheries traditionnelles, entre bagout et bonnes viandes. « Il a fallu réaménager toute la surface de 116 m2, raconte Michaël Dos Reis. Pour nous épauler dans notre projet, le Crédit Agricole a financé les travaux d’aménagement et de rénovation : chambres froides, vitrine réfrigérée… C’est un projet d’une vie, un projet de famille, qui nous porte depuis si longtemps !»

Travail à l’ancienne

Amoureux du terroir et amateur de bons produits, de qualité, Michaël Dos Reis vend du bœuf de nos campagnes, au plus près des terroirs. « Je travaille à l’ancienne, et j’aime mettre à l’honneur des viandes et produits de chez nous : l’agneau provient de Nouvelle-Aquitaine, les veaux de Vendée, le Porc Noir du Lot-et-Garonne, les volailles de Queyrac, les œufs de Listrac Médoc…  Je veille à ce que les pratiques d’élevage restent à taille humaine, respectueuses du bien-être animal.  C’est important de connaître l’origine de la viande, les conditions d’élevage…  C’est pour cela que je travaille avec le Abattoirs de Bazas… »

La philosophie de la maison ? Des produits de qualité, assaisonnés de conseils et de proximité. « Ma femme et moi avons toujours adoré le contact avec la clientèle et les relations humaines. On ne vend pas un simple morceau de viande, on vend une histoire, une recette, un conseil… C’est aussi ça être commerçant : partager, échanger et recréer du lien social ! »

Cousu main !

Dans leur boutique du centre-ville, une vitrine est réservée aux viandes et à la volaille, une aux plats cuisinés et charcuteries, et une aux fromages en direct des producteurs du Pays basque, des Pyrénées, du Jura, de Savoie et d’Auvergne. Le couple fabrique également sa propre charcuterie : boudin à la viande, tricandilles, pâté de campagne, rillettes de porc ou graton bordelais… La boucherie a même sa spécialité : les greniers médocains, cuisinés à l’ancienne. « On fait macérer les panses avec de l’ail et des épices, et un peu d’alcool raconte Priscilla Gris. Je couds les ventres à la main ! puis 3 heures de cuisson avant de les laisser refroidir bien tranquillement. Ils ne sont en vente que le lendemain »

Relais Crédit Agricole

Ravis de leur nouvelle vie, Michaël Dos Reis et Priscilla Gris envisagent de développer le côté « fait maison ». Ils ont déjà une partie « traiteur, où ils proposent des plateaux de charcuteries de viandes de bœufs et de porc ou des plats cuisinés conviviaux, comme les paëllas ou les couscous…

En attendant, la boucherie fait parler d’elle sur les réseaux sociaux, avec une communication gourmande et décalée. La boutique est également Commerçant Partenaire Relais CA (Crédit Agricole) et permet aux clients de bénéficier d’un service bancaire de proximité : retrait d’argent (point dépannage des clients CA de 50 € max par jour et par personne), documents pour dépôt de chèques… Un dispositif gagnant-gagnant qui dynamise le commerce et développe l’attractivité du cœur de ville d’Avensan tout en offrant un service bancaire à valeur ajoutée.

Les enfants du couple adhèrent totalement à ce changement de vie, et l’un d’eux souhaite même s’orienter dans la filière boucherie… histoire de poursuivre son avenir professionnel au sein de la petite entreprise familiale !

 

 

Un pilier de la bonne viande

Artisan boucher au cœur de Nérac (47), David Terrade est avant tout un homme de terroir et de passion. Rugbyman depuis toujours, il met les valeurs de respect et d’engagement, au service de ses clients et de ses fournisseurs. Morceaux choisis en terre d’Ovalie…

David Terrade est l’un de ces attaquants de rugby qui fonce pour transformer l’essai, qu’importe l’adversaire devant lui. A l’école, les professeurs lui avaient prédit aucun avenir dans l’apprentissage. Mais le jeune élève n’a jamais écouté les Cassandre. Bien au contraire, ces remarques lui ont donné la rage de vaincre et de réussir. En 1998, son CAP de boucherie en poche, il poursuit ses études avec un CAP de charcutier-traiteur pour compléter sa formation.

Il fait alors ses gammes chez un boucher de la région réputé pour son savoir-faire et la qualité de ses viandes. Dès lors, David Terrade a le pied à l’étrier et contredit les prophéties des professeurs. Car très vite, l’envie d’ouvrir sa propre boucherie-charcuterie le taraude. « J’ai ouvert ma première boucherie en 2006, puis j’ai déménagé en 2008 pour reprendre une boucherie plus grande, dans laquelle je pouvais proposer mes plats cuisinés, mes conserves maison, avec mon séchoir à saucissons, coppa et magrets séchés. » Il faut dire qu’avec un grand-père italien et des parents qui tuaient le cochon, la charcuterie n’a aucun secret pour cet artisan du goût !

Une ancienne étable comme boucherie

Formé à la Chambre de métiers d’Agen, ponctué par quelques cours à l’école supérieure de la viande (75), membre du syndicat de la boucherie, David Terrade revendique les bons produits, ceux du terroir et de l’agriculture raisonnée. « Le terroir, c’est du vivant ! Derrière un bon morceau de bœuf, il y a une histoire, celle de producteurs de la région, qui travaillent comme autrefois, en respectant la terre et le bétail. » Dans sa toute nouvelle boucherie, financée par le Crédit Agricole, il favorise les circuits courts et soutient les producteurs locaux.

Côté viande, David Terrade a sélectionné la Blonde d’Aquitaine et travaille avec un producteur du coin, à moins de 20 km à la ronde. Idem pour les veaux, qui proviennent d’une ferme voisine, reprise par des frères et soeurs qui ont fondé une laiterie. « Je leur achète également le lait pour confectionner mes desserts, ainsi que leurs yaourts, en vente dans la boutique. » Il faut dire que la boucherie de David Terrade, ne ressemble en rien au magasin traditionnel. Dans cette ancienne étable entièrement rénovée, il règne un esprit très « place du marché». « Je l’ai pensée comme une halle marchande avec des fruits et légumes en direct de petits producteurs, un rayon crèmerie, et bien sûr mon séchoir et mon étal de viandes ! »

Mangeons moins, mangeons mieux

Ce maître boucher traditionnel fait rancir ses viandes 3 semaines, le temps que l’eau s’évapore, que l’acidité se transforme en goût et que le muscle s’imprègne du goût du gras… « Contrairement aux idées reçues, un morceau rouge sang n’est ni tendre ni savoureux ! prévient-il. Plus la viande tire vers le brun, meilleure elle est ! » Son morceau préféré ? Pour le bœuf, la Surprise, un morceau qui se situe au-dessus de l’omoplate ou le merlan d’épaule. Pour l’agneau, une selle anglaise ! « Je suis partisan du mangeons moins, mais mangeons mieux ! reconnaît le boucher. Il y a une certaine prise de conscience et un regain pour les circuits courts, les petits producteurs, les bons produits… »

Fidéliser la clientèle

Si de nombreux commerces ont souffert de la crise sanitaire, la boucherie a toujours tourné à plein régime. « J’ai deux employés, et je recherche désespérément un troisième équipier pour venir grossir les rangs. C’est un secteur en tension, où l’on peine à recruter de la main d’œuvre. Dommage car c’est un métier d’avenir ! » En attendant la relève (David vient d’être papa et a déjà un fiston de 10 ans), le boucher ne ménage pas sa peine pour satisfaire sa clientèle.

Il vient d’adhérer au nouveau programme de fidélisation du Crédit Agricole, Up2pay Fidélité. « Je rentre le numéro de téléphone du client via le terminal de paiement, et sa carte de paiement devient alors sa carte de fidélité ! conclut David Terrade. A chaque passage en caisse, il cumule des points de fidélité et reçoit automatiquement ses avantages par sms : remises, offres promotionnelles, etc. » Un point de plus pour fidéliser une clientèle de proximité, à la recherche de produits locaux, de terroir et de saison !  

Complètement beurré ! 

Sébastien Fouché et François Demarque – LA BARATTE BORDELAISE (Le Bouscat, 33) //

Au cœur du Bouscat, il est un atelier de fabrication original : la Baratte Bordelaise ! Créée par Sébastien Fouché et François Demarque, cette beurrerie authentique fabrique des beurres gourmands et gastronomiques dans la pure tradition.

Voilà une amitié qui ne compte pas pour du beurre… Le jeu de mot peut fait sourire, pourtant, rien de plus vrai ! Car entre Sébastien Fouché et François Demarque, c’est avant tout une histoire de franche camaraderie. Celle de 2 amis qui ont décidé de changer radicalement de vie pour monter leur propre beurrerie, au cœur du Bouscat.

Lauréats du réseau Entreprendre

D’un côté, François, ancien directeur export, et qui connaît bien le monde agricole. De l’autre, Sébastien, ingénieur dans l’agro-alimentaire, qui a longtemps travaillé chez Nestlé puis a rejoint le groupe Eurofins. « On était tous les deux à la croisée des chemins, se souvient François Demarque. Un de nos amis, en Bretagne, venait de lancer sa beurrerie. Le projet nous a tant séduit que nous avons décidé de nous en inspirer en créant la Baratte bordelaise, en février 2019. »

Dès le début, le duo bénéficie du soutien du Crédit Agricole Aquitaine, qui finance tout l’équipement de l’atelier de production. « C’est une banque qui est vraiment à l’écoute du monde agricole, et elle nous accompagne toujours dans nos projets d’innovation, » explique Sébastien Fouché. Il faut dire que le duo a visé juste avec son concept. Lauréats du Réseau Entreprendre, les 2 amis ont rapidement séduit les hôtels/restaurants, mais aussi la grande distribution, les épiceries fines et autres fromageries. « Au début, nous fabriquions 20 à 40 kg de beurre par semaine, confie François Demarque. Aujourd’hui, nous sommes à 200kg ! »

Un double barattage

La recette du succès est simple : la crème d’origine charentaise est d’abord battue à la baratte, puis le beurre est placé au frais pendant une semaine, à température à cœur de 4 degrés. Le secret ? Le beurre obtenu est redécoupé pour un deuxième travail en baratte ! « Le fait de le retravailler lui confère un taux de matières grasses un peu plus élevé. Et donc, il est plus onctueux en bouche, plus facilement tartinable et il tient mieux la cuisson! »

Aujourd’hui, la Baratte Bordelaise propose une gamme de beurres gourmands à la fleur de sel d’Oléron, au piment d’Espelette ou encore aux cèpes du Massif Central. « Nous avons à cœur de travailler en local, avec des producteurs régionaux, reconnaît Sébastien Fouché. Notre matière première provient de Nouvelle-Aquitaine, et nous aimerions – à terme – créer une filière girondine. » Si le projet est louable, il doit aussi être viable pour tous : pour faire 1 kg de beure, il faut 2kg de crème…  Soit 22 litres de lait ! Pas question de gâcher la matière première : le tandem réfléchit donc à fabriquer des produits à base de lait écrémé.

Des sablés sucrés, salés

Sans le vouloir, la crise du Covid-19 leur a donné quelques pistes de réflexion, puisque François et Sébastien ont profité du premier confinement pour se diversifier et créer une gamme de biscuits sablés au piment, Comté/sésame, Citron vert… Fidèle à leur ADN, la farine provient du moulin de Mios, les œufs de Nouvelle-Aquitaine et le sel d’Oléron. Le tout, sans additifs ni conservateurs. On attend la suite avec impatience !
https://www.facebook.com/beurredebordeaux/

Son métier, c’est du pain béni !

Antoine Savoyardi – BOULANGERIE ANTONE (Bordeaux, 33)

 

Elue cette année « Meilleure boulangerie de Nouvelle-Aquitaine » dans l’émission M6, Antone n’en est pas à son premier succès. Cette boulangerie bordelaise avait déjà décroché le titre de « meilleure baguette tradition » en 2015 et « meilleure chocolatine » en 2016. Un triplé gagnant pour Antoine Savoyardi, longtemps pétri d’incertitudes quant au métier qu’il voulait exercer. Portrait d’un homme au parcours savoureux et singulier.

Certains ont des destinées toutes tracées, et connaissent depuis l’enfance le métier qu’ils vont exercer. Pas Antoine Savoyardi ! Ce corse d’origine l’avoue sans ambages : après son Bac option économie, il n’avait aucune idée d’orientation ! Bille en tête et baluchon sur l’épaule, il bourlingue donc en Inde, devient « jeune homme au pair » en Angleterre, passe par les bancs de la fac de psycho, repart en Inde. Une vie de périples et de petits boulots qui l’amène finalement en Irlande. Nous sommes en 2001, et Antoine rencontre alors celle qui deviendra sa femme. « Il m’a fallu du temps pour trouver ma vocation, admet-il. J’avais envie d’un métier manuel, en lien avec les métiers de bouche. »

Antoine Savoyardi repère alors une formation de la confédération boulangère dispensée par l’INPB à Rouen. 5 mois plus tard, il décroche son Cap de boulanger, puis son CAP de pâtisserie deux ans plus tard. « Boulanger est un métier exigeant, qui demande beaucoup de maîtrise, de patience et d’expérience, confie-t-il. Il faut bien connaître la biologie du pain pour inventer de nouvelles recettes… »

Blé rouge de Bordeaux 

Pendant 8 ans, Antoine exerce son métier en tant que salarié dans plusieurs boulangeries bordelaises, jusqu’en 2014, où il décide de s’installer à son compte, dans une ancienne biscuiterie. Depuis, il met « les petits pains dans les grands » et fabrique des pains généreux, dans la pure tradition artisanale. Amoureux de son métier, il respecte les temps de pause ainsi que la lente fermentation, à basse température, pour que les levures sauvages puissent travailler lentement et dégager tous leurs arômes. « Le secret d’un bon pain tient dans le levain, que l’on fabrique sur place et dans les farines de grande qualité, explique-t-il. Antoine Savoyardi s’approvisionne chez un meunier audacieux, qui travaille des variétés anciennes comme le blé rouge de Bordeaux, « cultivé à l’époque de l’invasion anglaise », ou encore le Barbu du Roussillon.

Un seigle feuilleté pour M6 ! 

La spécialité de la maison ? Les pâtes levées feuilletées, dont les fameuses chocolatines primées, mais aussi les pains spéciaux à base de fruits, de graines, d’épeautre, seigle… et bien sûr le pain au maïs, devenu emblématique depuis le passage de la boulangerie sur M6.

Pour le concours de la meilleure boulangerie, Antoine Savoyardi avait convoqué toute son équipe pour phosphorer, et c’est avec Tom – qui prépare un Brevet de Maîtrise – qu’il a fait tandem. « On a présenté différentes créations, dont une brioche polonaise la babka au boudin noir et chutney indien, et un seigle feuilleté aux accents de gingembre confits pour accompagner le caviar d’Aquitaine. » Une création originale saluée par le Jury, avec une note de 9/10 !

Un financement sur-mesure pour démarrer

A la tête aujourd’hui d’une équipe de 15 personnes, Antoine Savoyardi n’en revient toujours pas et s’appuie sur sa jeune garde pour continuer l’aventure. Une aventure qui n’aurait jamais vu le jour sans le Crédit Agricole Aquitaine, qui a soutenu le jeune entrepreneur à ses débuts. « C’était la banque de mon meunier, et c’est la seule qui a bien voulu me suivre et prendre des risques en finançant notamment tout l’équipement : chambres froides, pétrins, fours… »
Aujourd’hui, Antoine Savoyardi n’aspire qu’à une chose : transmettre l’amour de son métier à son équipe et surtout, voyager ! Mais cette fois-ci, en famille : il a déjà amené sa femme et ses 2 filles aux Philippines et d’autres destinations sont déjà au programme…
Contact : boulangerie Antone

Maison Baroc : les saveurs du Médoc

Sylvain Andreux – MAISON BAROC ( Parempuyre, 33) //

Sylvain Andreux a deux amours : le Médoc et la cuisine ! Depuis 2016, cet artisan charcutier-traiteur officie à la Maison Baroc, à Parempuyre (33). Pâtés en croûte, grenier médocain, salaisons fumées au bois de barrique… Toutes ses créations s’inspirent de sa terre d’origine, le Médoc ! Rencontre avec cet épicurien au grand cœur, qui a su rebondir, malgré les coups durs.

Tomber 9 fois et se relever 10… Tel le Phoenix qui renaît de ses cendres, Sylvain Andreux, traiteur à Parempuyre (33) a connu l’adversité, sans jamais rien lâcher. Une vie comme un « grand huit », avec ses hauts et ses bas, ses coups durs et ses coups de chance. Cet ancien directeur de travaux dans une PME du BTP a géré pendant 7 ans un secteur de Chartres à Bayonne. Pris dans l’engrenage des journées sans fin et du stress permanent, Sylvain Andreux fait un burn-out et décide de tout plaquer.

« C’était une question de survie, se rappelle-t-il. J’avais besoin de revenir à l’essentiel et de donner du sens à ma vie. A chaque fois, une seule réponse revenait à l’esprit : la cuisine ! » Soutenu par sa femme, Sylvain Andreux suit alors une formation de 9 mois au CFA des métiers de bouche. Plusieurs rencontres décisives vont émailler son parcours et l’aider à prendre son envol. D’abord un professeur, Philippe Briset, ancien champion du monde Traiteur qui lui apprend tout du métier. « Avant de créer ses propres recettes, il faut connaître ses classiques, reconnaît Sylvain Andreux. Alors, j’ai fait de nombreux stages chez des traiteurs de renom et des charcutiers reconnus pour leur savoir-faire. »

 

Baragans et marinade au vin


Enfant du Médoc, Sylvain Andreux souhaite travailler autour des saveurs de ce terroir gourmand. En 2016, il ouvre la maison Baroc à Parempuyre (33), et dans son atelier de 60 m2, il revisite les grands classiques. Parmi ses plats-signatures, les pâtés en croûte, les marinades au vin ou encore les salaisons fumées au bois de barrique. « Le bois va donner une identité au filet mignon ou au magret de canard, explique-t-il. J’ai également décidé de remettre au goût du jour les baragans, ces poireaux sauvages qui poussent dans les vignes. On les retrouve dans ma recette de grenier médocain. » Devenu grand maître de la confrérie du Grenier Médocain, Sylvain Andreux travaille essentiellement auprès d’une clientèle BtoB (restaurants étoilés, bars à vins, châteaux…), tous séduits par ses plats de terroir revisités.

Alors que tout semble sourire à Sylvain Andreux, la Covid-19 arrête net son activité lors du premier confinement. « Il a fallu vite rebondir et revoir notre copie. En regardant le marché, on s’est aperçus que les gens faisaient la queue chez le boucher, alors, avec ma femme, nous avons lancé une offre pour les particuliers, avec livraisons à domicile de saucisses, merguez, cordons bleus et autres rôtis.. » La formule fonctionne plutôt bien, et se prolonge même pendant l’été, avec la saison des barbecues. Entre temps, Sylvain Andreux a retrouvé sa clientèle B2B, et recrute Nam, ancien restaurateur à Paris, qui vient le seconder.

Jeter l’éponge ? Pas question


Patatras. Nouveau coup dur, avec le deuxième confinement. Mais cette fois-ci, les particuliers boudent la formule. Jeter l’éponge ? Pas question. Sylvain Andreux ne lâche rien. « Rien ne m’a été épargné, pas même la maladie en 2019. Il était hors de question de tout arrêter, après tant de combats et d’efforts. » Sylvain Andreux a alors l’idée de proposer des plats traiteurs que l’on ne cuisine pas souvent : tourte aux ris de veau, cassoulet… Il met son offre en ligne, sur le site eliseetcamille.fr. Un site, créé par son épouse, et qui fait la part belle aux produits locaux et aux petits producteurs français. La formule est simple : il suffit de passer sa commande du lundi au mercredi, et la livraison est assurée par Chronofresh, partout en France. Bingo !

Les plats traiteur de Sylvain se vendent comme des petits pains, de Toulouse à Paris, et l’outil de production ne suffit plus pour répondre à la demande. « C’est un vrai paradoxe, car mon comptable était assez pessimiste au vu du contexte actuel, avoue Sylvain Andreux. Au final, les projets fusent en 2021, avec un déménagement, un agrandissement, et de nouveaux partenariats… »

Partenariat avec le Crédit Agricole Aquitaine

Dans les bons moments comme dans les coups durs, Sylvain Andreux a toujours reçu le soutien du Crédit Agricole Aquitaine, qui a notamment financé son laboratoire. « Mon conseiller ne m’a jamais lâché, même dans les périodes difficiles. Aujourd’hui je suis partenaire de la banque sur des événements organisés par le Village by CA. Je travaille également avec le département « Grands Crus », avec lequel on écrit des projets autour du terroir. J’aimerais devenir producteur de mon propre bétail, et une propriété sur Saint-Estèphe souhaiterait porter ce projet en partenariat… »