Une passion totalement givrée

Les “Tontons Papas”, c’est avant tout une histoire de famille : celle de Michel Pilot-Cousin et Pierre Della Valle, beaux-frères dans la vie, qui ont décidé de tout plaquer pour vivre leur rêve. Devenir artisan glacier. Après la création d’un première boutique en 2017 au cœur de Casteljaloux (47), puis une seconde sur le lac de Clarens, le duo s’apprête à ouvrir un nouveau lieu gourmand à Agen. Leur recette ? Du frais, du bon, du local !

Il y a 8 ans, Michel Pilot-Cousin a décidé de plaquer la grisaille parisienne pour le vert du Lot-et-Garonne, histoire de donner à ses enfants un cadre de vie plus calme. L’envie aussi de se rapprocher de sa famille et de changer radicalement de vie. “Pendant 4 ans, j’ai été professeur dans un établissement d’enseignement agricole, mais avant ça, intervenant social auprès des demandeurs d’asile et même éducateur spécialisé, explique-t-il. Transmettre et partager sont des principes qui me guident depuis toujours !”
C’est même la philosophie des “Tontons Papas”, sa marque de glaces artisanales qu’il a créée avec son beau frère Pierre Della Valle. “Pierre côtoyait déjà le monde gourmand de la pâtisserie, car il a longtemps travaillé chez Ladurée, en Recherche et Développement. Ensemble nous voulons apporter de la noblesse à la glace, celle qu’on aurait aimé retrouver chez les glaciers de notre enfance.” 

D’emblée, le nom de Les Tontons Papas s’est imposé comme une évidence, pour mieux souligner les liens familiaux qui unissent les deux fins gourmets ! L’autre évidence, c’était de mettre en valeur les produits du terroir et de fabriquer des glaces au parfum “local“, où les saisons rythment les saveurs ! “On source tous nos produits : la noisette vient de Lacépède (47), la fraise de Bourran (47) ou encore le lait bio de Mézin(47) !” confie Michel Pilot-Cousin. “Idem pour nos glaces au basilic ou thym-abricot : nos herbes aromatiques viennent du Gers (32). Là-bas c’est du bon, du frais, du local !”

Bien frais, plein fruit !

La cerise sur le sorbet ? Ils sont fabriqués avec jusqu’à 85% de fruits, bien au-delà de la réglementation (45%). Idem pour la maturation du mix glacé : entre 12h et 24h chez Les Tontons Papas, contre à peine 2h pour les glaces industrielles. Ici, on ne fait pas les choses à moitié !

Plus de 60 parfums en été !

Côté parfums, Les Tontons Papas jonglent avec plus d’une soixantaine de saveurs en haute saison. Les best sellers ? Fraise, basilic, yaourt fermier bio pour les jeunes. Quand aux personnes âgées, elles replongent en enfance avec des classiques réconfortants, comme la noisette et le caramel. Ou encore le rhum raisin, qui doit son succès à ses raisins imbibés dans le rhum pendant 1 an. On n’oublie pas non plus les grands classiques qui font le bonheur des petits et grands : vanille, qui vient tout droit de Madagascar ou chocolat pure origine 100% cacao. De vraies madeleines de Proust… “Ce qui est magique avec la glace, c’est un produit que tout le monde aime déguster ! Les clients créent eux-mêmes leur moment de plaisir et leurs petits souvenirs gourmands…” 

Pour élaborer leurs recettes, Pierre Della Valle et Michel Pilot-Cousin s’inspirent d’ailleurs de leurs rencontres et de leurs échanges avec les producteurs du cru. “On veut vraiment que chaque bouchée soit une invitation au voyage, une aventure savoureuse.” confient les artisans glacier qui ne jurent que par le parfum cacahuète/Caramel ou sésame noir !

Des horizons gourmands

Pour monter leur projet, le Crédit Agricole Aquitaine a su prêter main forte au duo d’entrepreneurs. “Notre conseillère nous a aidés à mener le projet d’une main de maître en nous accompagnant dans notre business plan ou encore dans la recherche de subventions pour l’aménagement de notre atelier, l’achat du matériel (turbine, maturateur…) et l’agencement de la boutique du Lac.” Le succès est eu rendez-vous : Les Tontons Papas emploie aujourd’hui 4 salariés (10 en haute saison) et devraient ouvrir prochainement une nouvelle boutique gourmande à Agen. “C’est vraiment le fruit d’un travail d’équipe et d’une envie constante de partager et de faire plaisir !”

En plus des glaces vous trouverez en boutique d’autres petites douceurs sucrées à déguster : une gamme de thé portant le nom des enfants de nos 2 “Tontons Papas”, ainsi que des sablés et des cookies faits maison ! Quand on lui demande la recette de leur succès, Michel Pilot-Cousin répond dans un sourire : “De bon ingrédients, beaucoup d’amour et l’envie de la partager.” On ne demande qu’à goûter !

http://www.lestontonspapas.fr/
80 Grande Rue, 47700 CASTELJALOUX           

 

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Sable Noir : D’art et d’encre

A 34 ans, Jean Arramon a ouvert l’an dernier son salon de tatouage et Concept Store SBNR, au cœur de Marmande. L’artiste, qui se fait appeler “Sable Noir” en référence a une plage de surf balinaise, a créé un lieu totalement atypique. Un patchwork artistique qui mélange tatouages, expos, décoration, mobilier, vêtements… 

Pousser la porte du studio SBNR, c’est comme entrer dans l’univers onirique de Narnia, en ouvrant l’armoire de l’art ! À la fois salon de tatouage, concept store, galerie et boutique, ce lieu totalement atypique ressemble à son créateur, Jean Arramon. Un doux mélange de créativité, de grain de folie et de passion !

À 34 ans, cet artiste originaire du Gers, aime bousculer les genres. Y compris dans sa vie professionnelle. “Après une Fac d’Arts Plastiques, j’ai travaillé pendant une douzaine d’années dans le secteur de la restauration, explique-t-il. Mais le Covid a mis un sérieux coup de frein. Le temps pour moi de réfléchir à une reconversion et de changer d’horizon. Depuis l’enfance, je suis passionné par la création et le dessin. Le tatouage s’est imposé à moi comme une évidence. Et je me suis formé en autodidacte, à force de pratique, car il n’existe pas d’école de tatouage !”

La peau comme toile 

Après avoir exercé en studio privé à Toulouse, Jean Arramon a finalement posé ses pigments et ses aiguilles à Marmande. Presque gêné, il avoue avoir eu son premier tatouage à l’âge de 14 ans, réalisé “à la va-vite” par un ami lors d’une soirée. “Je le déconseille fortement à mes clients ! Un tatouage ne doit pas se faire sur un simple coup de tête. Il se réfléchit, et je prends plaisir à les conseiller sur le trait ou le choix du dessin, la zone à tatouer, les soins à apporter pour la cicatrisation…”

Si le tatouage était encore très connoté socialement il y a quelques décennies, il touche désormais toutes les catégories, hommes et femmes, jeunes et quinquas… Les zones du corps ont, elles aussi, leurs adeptes : bras, dos et cuisses pour ces messieurs. Chevilles, nuque et côtes pour mesdames.

Au-delà de l’esthétique, certains y voient un mode d’expression, à même le corps. “Pour ma part, chaque tatouage (je ne sais même plus combien j’en ai !) marque une étape importante de ma vie, un moment clé, indélébile, gravé à même la peau. J’adore les tatouages old school, style marin, aux traits simples et épais. ”

Pour exercer son art, Jean Arramon utilise des pigments durables, certifiés aux normes européennes et bien sûr, des aiguilles à usage unique, dans le respect des normes d’hygiène de la Formation “Hygiène et Sécurité”.

Au studio, art et création se conjuguent 

Au sein de son studio, Jean Arramon a souhaité créé un véritable concept store, où il expose des artistes, des créateurs, du mobilier, des vêtements… Un tiers lieu artistique et vivant qui mélange expos, ventes et créations. “J’ai pour projet de créer ma propre collection de vêtement, des pièces uniques, sur le principe “une coupe, un motif, une veste”.

Le Crédit Agricole Aquitaine, séduit par la vision du jeune artiste, l’a accompagné dans le lancement de son studio. Quant à Jean, il fourmille de projets pour 2024, et espère voyager et apprendre de nouvelles techniques, à Montréal ou Bali, en devenant “guest tattoo” sur des salons internationaux…

62 Boulevard de la Liberté, 47200 Marmande                                                                                                   https://www.instagram.com/sablenoir_tattoo/?hl=fr

 

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“Je suis à la fois tatoueuse et thérapeute”

Tricopigmentation… Derrière ce mot complexe se cache un nouveau métier à visée esthétique : celui de tatoueur du cuir chevelu ! Sonia Gadrat vient justement d’ouvrir son salon à Marmande où elle reçoit des hommes et des femmes confrontés à des problèmes d’alopécie, de calvitie ou pelade. Un métier qui demande beaucoup d’écoute et d’empathie pour aider ces personnes à dépasser leur complexe. Rencontre.

La marmandaise Sonia Gadrat a une formation BAC+5 en Biotechnologies appliquées à la Santé. Un secteur dans lequel elle a évolué pendant 10 ans, avant de s’orienter vers le domaine du médico-social et d’occuper aujourd’hui un poste de Responsable de Résidence Autonomie. « J’avais besoin de davantage de relationnel dans mon travail, explique-t-elle. En parallèle, j’ai décidé de me former à la tricopigmentation car c’est un métier qui allie à la fois rigueur, technicité, écoute et empathie.”

Tricopigmentation : tatouer le cuir chevelu

Encore peu connue en France, la micropigmentation capillaire consiste à tatouer des micro-points sur le cuir chevelu de personnes atteintes de calvitie, d’alopécie ou de pelade. Appelée également tricopigmentation (du grec “tricho” qui signifie cheveux, ndlr), cette technique a été développée en Italie il y a une vingtaine d’années. Depuis, elle s’est largement développée aux Etats-Unis, en alternative à la greffe de cheveux. « Pendant longtemps, mon mari a été complexé par sa calvitie précoce. Après une greffe capillaire infructueuse, il s’est tourné vers la tricopigmentation, confie Sonia Gadrat.

Suite à un bilan de compétences, Sonia Gadrat a décidé de se former à cette technique, qui permet d’obtenir un “effet rasé” ou “densité”, par un simple effet d’optique . « Cette solution m’a tout de suite intéressée et il me semblait important de pouvoir la proposer comme alternative, à des personnes souvent complexées et en souffrance… C’est une technique sans chirurgie, non invasive et peu douloureuse. On ressent uniquement des picotements, car contrairement aux tatouages, l’effraction cutanée se limite à la couche superficielle du derme. »

Tricopigmentation : pigments bio-résorbables

Comptez 3 à 4 heures pour la première séance, puis 1h30 à 2h30 pour les 2 suivantes. « C’est un vrai travail de dentelle, il va falloir piquer des milliers de points espacés d’à peine 1 à 3 mm ! » , souligne Sonia Gadrat. Ultra-précis, le geste est réalisé à l’aide d’un dermographe et de petites aiguilles à usage unique. Quant aux pigments, ils sont bio-résorbables et certifiés aux normes européennes REACH. « La durée de vie des pigments dans le derme est variable en fonction des personnes », note Sonia Gadrat. « L’effet sera plus ou moins durable dans le temps selon le type de peau, la transpiration ou l’exposition au soleil, etc… »

Des projets en tête ! 18 Avenue François Mitterrand, 47200 Marmande

Séduit par le projet, le Crédit Agricole Aquitaine a accompagné Sonia Gadrat dans le lancement de sa micro-entreprise. ” C’est toujours appréciable quand une personne s’intéresse réellement à votre projet d’entreprise conclut-t-elle. La banque a étudié avec soin mon prévisionnel et m’a prodigué des conseils experts. Aujourd’hui, je loue mon local professionnel, mais dans un avenir proche, j’envisage de m’installer à Casteljaloux, en haut d’un salon de coiffure…»

18 Avenue François Mitterrand, 47200 Marmande                                                                                                             https://www.linkedin.com/in/soniagadrat/

 

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Pour une architecture responsable et durable

Laura Sas et Jean-Baptiste Couty ont ouvert leur cabinet d’architectes en 2021, à Hostens. Très engagé sur les enjeux de développement durable, ce duo réinterprète les espaces en intégrant, dès la conception, le choix des matériaux et des isolants, plus naturels et biosourcés. Derrière cette conviction, une volonté forte : ne pas dessiner des rentabilités financières pour la promotion, mais des lieux à vivre et à habiter, plus durablement.

Laura Sas et Jean-Baptiste Couty se sont rencontrés sur les bancs de l’école d’architecture de Bordeaux, et très vite, tous les deux se sont entendus comme larrons en foire ! Même vision de l’habitat durable, même engagement pour l’écologie, même parcours atypique… Des études de médecine pour Laura, avant de se rendre compte qu’elle préférait largement l’ossature bois au corps humain ! Quant à Jean-Baptiste, originaire du limousin, il est diplômé d’un CAP ébénisterie-menuiserie, avant une ré-orientation vers une école de design, puis l’école d’architecture de Bordeaux, par équivalence. “ J’ai toujours eu un lien particulier avec l’objet et le mobilier, et je voulais l’expérimenter à l’échelle de la maison et de l’habitat,” confie-t-il.

Avant de s’associer en 2021 et d’ouvrir leur propre cabinet d’architecture, Laura Sas et Jean-Baptiste Couty ont affûté leurs armes, chacun de leur côté. ” En fait, je me suis accordée une année d’échange au Brésil, pour m’ouvrir à de nouveaux horizons, puis j’ai intégré une agence d’architectures qui réalisait de gros projets, notamment des résidences services senior, raconte Laura. Malheureusement, je ne me retrouvais pas dans ces grands ensembles désincarnés. En quête de sens, j’ai décidé de créer ma propre société en 2019.”

Raisonner en mètre carré durable

De son côté Jean-Baptiste travaille à son compte depuis 2016 au sein du collectif La Loge aux Chartrons. De fil en aiguille, les deux amis décident de s’associer en créant leur propre cabinet d’architectes, Acosa, en 2020. ” Avec Laura nous partageons une vision commune de l’architecture : nous ne voulons pas raisonner en termes de “mètre carré rentable” – à l’image de la promotion immobilière – mais “mètre carré durable”. Aujourd’hui 80 % de notre activité concerne la rénovation. Travailler sur le patrimoine existant est très intéressant d’un point de vue philosophique. Cela répond à des enjeux contemporains de décarbonation de l’habitat et rejoint nos propres convictions concernant la durabilité. “

L’attrait pour le bois s’est imposé de façon naturelle, tous deux souhaitant avoir un impact positif et durable sur l’environnement. “ Le bois offre un système constructif durable, plus sobre pour construire mieux, de façon plus rapide comparé aux constructions conventionnelles en parpaings. ” Ossature bois, surélévation, bardage, fibre de bois pour l’isolation, ouate de cellulose : Acosa souhaite sensibiliser les particuliers sur la construction durable et éveiller les consciences.” Nous travaillons avec de nombreux isolants thermiques naturels, biosourcés comme le béton de chanvre, ou le métisse, un isolant issu de fibres de textiles recyclés… Ils présentent un léger surcoût à la pose, mais ils garantissent un meilleur confort thermique et acoustique, sur le long terme” souligne Jean-Baptiste Couty.

L’ancien a une âme

Quand on leur pose la question sur l’habitat de leurs rêves, la réponse est assez tranchée : “Surtout pas de neuf ! s’exclame Laura Sas. Avec la rénovation, on embrasse les imperfections du lieu, et on les sublime ! L’ancien a une âme et offre un énorme potentiel de création. Pas besoin d’espace immense, il suffit qu’il soit bien agencé, utile.”

Si Acosa travaille essentiellement en rénovation avec une clientèle de particuliers sur toute la Nouvelle-Aquitaine, le duo répond également à des projets de création “en neuf”. Actuellement, Jean-Baptiste Couty et Laura Sas planchent sur une extension de 10 logements pour des kinésithérapeutes atteints de déficience visuelle ou de cécité. Un projet challengeant qui leur a demandé d’adapter les lieux et de redéfinir les espaces en fonction du handicap. “Nous avons organisé avec eux des ateliers pour mieux comprendre leurs attentes. Il a fallu aussi adapter les plans en braille et des maquettes tactiles,” souligne Jean-Baptiste Couty.

Archis et Artistes

Plein de ressources le tandem souhaite également mettre leur talent au service de leurs clients. Ebéniste de formation, Jean-Baptiste envisage de créer sa propre marque de mobilier et objets issus de matériaux ré-employés, recyclés et biosourcés. Quant à Laura, artiste peintre, elle réalise des fresques murales pour habiller les lieux. ” Le choix de la peinture est déterminant pour donner de la personnalité à une pièce, assure-t-elle. L’enduit, l’argile, la chaux apportent une touche de chaleur et une ambiance plus cosy qu’un mur lisse. Même l’acoustique est plus feutrée.”

Pour les soutenir dans leurs projets, le Crédit Agricole aquitaine n’est jamais très loin ! Dès a création d’Acosa, la banque a accompagné le duo dans ses démarches, avec une grande facilité d’échanges, sur les stratégies économiques et financières à adopter. “Ce sont des gens à l’écoute, qui partage la même vision d’un avenir plus durable et décarboné, conclut Jean-Baptiste Couty. Nous en sommes à la génèse, et il est grand temps de sensibiliser toutes les parties prenantes sur l’habitat bas carbone!”

2 Route de Bazas, 33125 Hostens                                                                                          https://acosa-architectes.fr/       

 

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L’esprit moto

Faites vrombir les moteurs et chauffer les carbus ! Passionné de mécanique depuis son plus jeune âge, Antoine du Masle restaure, répare et prépare des motos de collection, dans son atelier, à Yvrac (33). Ce fou de motos assure également l’entretien courant ainsi que la vente de pièces détachées via son site e-commerce. Un parcours atypique, qui carbure à l’audace et à la créativité…

A 27 ans, Antoine du Masle a fait de sa passion son métier ! Et, franchement, il ne regrette pas « sa sortie de route », alors qu’il était encore en école de commerce. « Pour résumer, je me suis rendu compte, que je ne voulais pas passer ma vie derrière des tableurs excel, à parler ventes et ROI*. Il me tardait juste une chose : rentrer vite chez moi pour bricoler ! »

En 4e année, le jeune étudiant décide de prendre une année de césure et s’inscrit dans une école de mécanique, Espera Sbarro, proposant un cursus de styliste prototypiste. « C’est une école unique au monde qui forme aux techniques de l’automobile. J’y ai découvert le design, le modelage, la construction de châssis… Et, pour valider notre année, nous devions fabriquer 2 prototypes de A à Z, à partir d’un moteur et de 4 roues. Cet enseignement a confirmé ma passion pour la mécanique et mon envie d’en faire mon métier ! »

Réparation de motos de collection

Prévoyant, Antoine du Masle décide tout de même de terminer son cursus en école de commerce, et intègre le programme « Projet Création d’Entreprise » lors de son année de Master. « C’est là que tout a commencé, puisqu’il fallait présenter un projet abouti, avec un vrai business plan, explique-t-il. Ce programme a finalement établi les premiers fondements d’Anima Motorcycles. »

Son diplôme en poche, Antoine du Masle profite du premier confinement pour rejoindre son oncle dans les Landes, qui lui prête alors un bout de hangar, dans lequel il aménage un mini-atelier. « Pendant près d’un an, j’ai restauré de vieilles motos, que j’achetais en très mauvais état pour ensuite les revendre, précise-t-il. Cette passion, je la dois à mon oncle qui collectionnait les motos anciennes. En fait, depuis tout petit, j’aime bricoler et mettre les mains dans le cambouis ! Je me souviens encore de ma première « réparation » : j’avais une dizaine d’années, et avec mes parents, on faisait les brocantes, à la recherche d’une vieille trottinette toute cassée que j’ai entièrement démontée et restaurée ! »

6 000 références et de pièces détachées

Dans son hangar, Antoine du Masle prend vite conscience qu’il y a une vraie opportunité de marché sur les pièces détachées. Il ajuste alors son business plan et décide de lancer un site de e-commerce adossé à un atelier de restauration pour légitimer sa démarche. « Aujourd’hui, le site référence environ 6 000 produits, tous différents en fonction de la marque, du modèle, de l’année… Mais l’essentiel de mon chiffre d’affaires provient finalement de la restauration et de l’entretien de motos de collection. »

Sur la route du Paris-Dakar

Yamaha, Suzuki, Kawasaki, Honda… Le « mécano » est passé maître dans l’art de la personnalisation et de la préparation, allant de la mécanique moteur à la carrosserie, en passant par le design ou la fabrication de pièces. Parmi sa clientèle, des amoureux du Paris-Dakar, qui viennent restaurer des motos inspirées du mythique Rallye, mais aussi des motards à la recherche de pièces et consommables indispensables à l’entretien, ou encore des jeunes cadres dynamiques préparant un road-trip entre amis. « Ma clientèle est à 60 % bordelaise, précise-t-il. Pour le reste, c’est très diversifié, j’ai des clients partout en France, de Lyon à Monaco, de Paris à Lille… C’est un marché de niche, très prisé. »

Une écoute remarquable

Pour concrétiser son projet, Antoine du Masle s’est tourné vers le Crédit Agricole Aquitaine, la banque familiale, qui a financé l’investissement du local et des machines. « J’ai trouvé une écoute remarquable, des conseils et un vrai accompagnement, souligne le jeune entrepreneur. Ma conseillère a découvert le monde de la mécanique en faisant preuve d’une belle ouverture d’esprit, sans préjugés. Elle m’a soutenu dans le projet, malgré le contexte post-covid. Aujourd’hui, nous sommes deux à l’atelier, et j’envisage 2 nouveaux recrutements avant la fin de l’année. »

Antoine du Masle entend également investir dans la logistique, avec une gestion optimisée des stocks pour son site e-commerce. Et, pour anticiper la nouvelle réglementation des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m)*, l’entrepreneur va mettre en place un service de « carte grise de collection. »

* Retour sur investissement (return of investment, en anglais)

** Au 1er janvier 2025, toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants devront avoir basculé en zones à faibles émissions mobilité. C’est le cas de Bordeaux, qui interdira son centre-ville aux véhicules immatriculés avant 2000.

L’âme du bois

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Christophe Konzet a connu plusieurs vies ! A 45 ans, ce chef d’entreprise est à la tête de GB-Prosols, une société implantée à Bordeaux et spécialisée dans la pose, la rénovation des sols parquets, bardages et terrasses bois. Mais auparavant, il a été plombier, chauffeur/livreur, commercial… Autant de tremplins qui lui ont permis d’apprendre la rigueur et la persévérance. Portrait d’un dirigeant qui n’a jamais rien lâché.

La vie de Christophe Konzet ressemble à des montagnes russes, avec des hauts, des bas et des virages à 180 degrés… Le chemin a été long, semé d’embûches, pour ce chef d’entreprise qui dirige aujourd’hui GB Prosols, spécialisée la pose de parquet. Après un BEP Plomberie auprès des Compagnons du Devoir, Christophe Konzet affûte ses armes chez un chauffagiste, puis devient chauffeur/livreur sur le Bassin d’Arcachon, avec une grosse tournée quotidienne : 300 km et 80 points de livraison ! « Un travail éreintant et stressant, reconnaît-il. Ma seule grande satisfaction est d’y avoir rencontré mon épouse Stéphanie. C’est mon phare, ma rampe de lancement. Elle a toujours cru en moi et m’a motivé quand je doutais. Trouver sa voie, sans vraiment de diplôme, ce n’est pas simple. Il y a une part de chance et de hasard, il faut rencontrer les bonnes personnes. »

Du sol au parquet

En l’occurrence, Christophe Konzet rencontre un ami de sa femme, alors directeur commercial dans une entreprise de nettoyage industriel. A ses côtés, il apprend le métier et se forme à la remise en état de sols : béton ciré, carreau de ciment, marbre…  Lors du changement de direction, Christophe Konzet suit son mentor, avant de prendre son envol. Seul cette fois-ci. En 2006, il crée sa propre entreprise de nettoyage « Burdigala Propreté ». « La société s’est bien développée pendant 10 ans, raconte Christophe Konzet. Le hasard a voulu que je recrute un salarié spécialisé dans la remise en état de parquet. Je suis littéralement tombé amoureux du bois ! »

Très vite, Christophe se forme à cette activité, s’intéresse aux différentes techniques de rénovation et de pose : clouée sur lambourdes, flottante, collée, point de Hongrie… « Rénover un parquet, c’est finalement faire revivre l’Histoire. Sous un lino ou une moquette se cachent parfois des trésors qui ne demandent qu’à éclore. » Passionné par le bois, Christophe Konzet décide alors de créer une structure dédiée tandis que son épouse prend le relais sur la partie nettoyage. Ainsi est née GB Prosols, en janvier 2019, spécialisée dans la rénovation, le traitement et la décoration de parquet.

« Pour séduire notre clientèle de particuliers et d’architectes, nous avons installé notre showroom dans une échoppe bordelaise entièrement aménagée, avec une partie extérieure en terrasses et bardages, » explique Christophe Konzet. Ici, l’accueil se veut avant tout personnalisé, avec des rendez-vous privés d’une heure 30 pour bien comprendre le projet. « On étudie ensemble la faisabilité, on parle finition entretien. On peut également personnaliser d’anciens parquets, que l’on ponce, que l’on brosse pour faire apparaître le veinage avant de les colorer avec des huiles survitrifiables*… En fait, nous nous adaptons à tous les projets et tous les budgets, du stratifié à 19 € au parquet haute couture à 150 €. »

Au total, GB Prosols propose 300 références, en contrecollé, multi largeurs, grandes longueurs. Parmi les essences, le chêne, les résineux, l’IPE, le teck ou l’amarante. L’essentiel de la production vient d’Europe. Son essence préférée ? « Le chêne, sans hésiter ! C’est l’emblème de nos forêts et il incarne pour moi la force ! »

Un soutien du Crédit Agricole et de nombreux projets

Quand il pose un regard sur son passé, Christophe Konzet savoure le chemin parcouru. Désormais à la tête d’une équipe de 6 personnes, il ne compte pas en rester là ! « Le Crédit Agricole Aquitaine a exaucé mon rêve, avoue-t-il. Ils m’ont suivi lors de la création de l’entreprise, et j’apprécie leur regard expert. On parle vraiment de pros à pros. » La banque a ainsi financé les prêts travaux pour l’aménagement extérieur et le showroom et devrait également accompagner Christophe Konzet dans son nouveau projet d’aménagement. « Nous allons entièrement repenser l’expérience client, en proposant un voyage sensoriel unique, au travers de différentes thématiques de déco : nature, exotique, Haussmann, manufacture. Nous allons également lancer notre site Internet pour proposer nos produits en ligne. »

*Huile survitrifiable : produit pour colorer et nourrir le bois

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