L’alternance, un engagement sociétal pour l’entreprise

Si l’alternance constitue un moyen efficace de pallier les difficultés de recrutement, c’est aussi un choix qui fait sens en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Dans de nombreux secteurs, comme l’industrie, le numérique, la santé, le manque de candidats disponibles et qualifiés constitue un problème récurrent pour les employeurs. Pour pallier les difficultés de recrutement, une part croissante d’entreprises recourt à l’alternance, via l’apprentissage ou via les contrats de professionnalisation.

Si cette logique – former un jeune en situation pour l’intégrer ensuite dans l’entreprise – permet de compenser les difficultés de recrutement, c’est aussi un choix qui s’intègre dans la démarche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Un levier d’intégration et de cohésion

Avec la montée en puissance des problématiques sociétales et environnementales, les entreprises s’impliquent de plus en plus activement sur le terrain de l’emploi, de l’égalité professionnelle et des chances. Dans ce contexte, l’alternance devient un levier d’action à part entière pour les employeurs souhaitant s’engager dans l’accompagnement des jeunes vers le monde du travail.

En embauchant un apprenti ou un collaborateur en contrat de professionnalisation pour le former, puis en l’intégrant ensuite, l’entreprise fait coup double. Non seulement, elle solutionne son besoin de compétence, mais en plus, elle participe à l’intégration d’un jeune dans le monde du travail.

L’alternance est aussi un facteur de cohésion et d’adhésion pour les collaborateurs de l’entreprise. Si tous n’ont pas vocation à devenir tuteurs pour encadrer un jeune, ceux qui s’engagent dans la démarche d’encadrer un apprenti ou un jeune en contrat de professionnalisation, la prennent à cœur et s’y investissent activement. De ce point de vue, l’alternance contribue à souder les équipes.

Une logique bénéfique pour les territoires

L’alternance offre aussi l’opportunité de participer à la dynamisation et la valorisation de son territoire. En s’inscrivant dans une démarche collective, impliquant acteurs publics et privés, jeunes en formation et établissements d’enseignement, l’entreprise qui accueille des alternants apporte une contribution active au développement de l’emploi et des compétences sur son bassin d’emploi. De ce point de vue, l’alternance est aussi un vecteur d’image et d’ancrage local positif.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias 

Pour aller plus loin 

  • Grâce à Youzful, site du Crédit Agricole dédié à l’emploi des jeunes, vous pouvez partager vos expériences professionnelles et vos offres d’emploi ( stage, contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, CDD ou CDI ).
  • En employant un apprenti, votre entreprise peut être éligible à différentes aides financières pendant la durée du contrat d’apprentissage. Découvrez toutes les aides pour l’embauche d’un apprenti.

 

Location de véhicule : Location longue durée ou avec option d’achat ?

Plutôt que d’acheter leur véhicule, de nombreux professionnels optent pour la location longue durée ou la location avec option d’achat. Deux formules commercialisées par les concessionnaires et les banques.

Quel est le principe de la LLD et de la LOA ?

La location longue durée (LLD) et la location avec option d’achat (LOA) sont deux formules qui permettent de disposer d’un véhicule neuf ou faiblement kilométré, moyennant le versement d’un loyer (majoré lors de la première mensualité). Ce contrat, d’une durée de 2 à 5 ans en général, s’accompagne d’une gamme de services plus ou moins étendue (révisions périodiques, entretien, contrôle technique, assurance, assistance) et prévoit un kilométrage annuel, fixé avec le locataire.

À l’échéance du contrat de LLD, l’utilisateur restitue le véhicule au loueur et peut en louer un autre. Dans le cadre de la LOA, il peut aussi l’acheter, à un prix fixé lors de la souscription, en levant l’option d’achat. Sur le marché des flottes des entreprises, la LLD est la formule la plus répandue, avec 58 % du parc immatriculé, selon le Syndicat des entreprises des services automobiles en LLD (SesamLLD).

Quels sont les avantages et limites de ces deux formules ?

La LLD et la LLO permettent de rouler dans des véhicules récents, bien entretenus, sans devoir souscrire un emprunt pour financer leur acquisition. Ce sont des formules sans surprise puisque le professionnel connaît dès le départ le montant du loyer et que les prestations de maintenance et d’entretien sont à la charge du loueur. Enfin, la location offre un large choix de modèles, la plupart des références constructeur étant éligibles à la LLD et la LOA.

En contrepartie, il faut veiller à ne pas dépasser le kilométrage prévu au contrat, car les dépassements coûtent cher, et restituer le véhicule en bon état, sous peine de pénalités.

Vaut-il mieux louer son véhicule auprès d’un concessionnaire ou de sa banque ?

En s’adressant à un concessionnaire, on pourra louer un véhicule de la marque qu’il diffuse, mais le choix n’ira pas au-delà. En s’adressant à sa banque, la latitude de choix sera plus importante puisque les banques travaillent avec plusieurs constructeurs et concessionnaires. L’éventail des véhicules disponibles sera plus large et l’on pourra davantage profiter des opportunités du marché.

Dans les deux cas, le contrat est conclu avec un organisme financier, puisque les concessionnaires ne louent pas les véhicules, mais travaillent avec un organisme de crédit qui contracte directement avec le locataire du véhicule.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias

 

Pour aller plus loin

– Découvrez comment bénéficier des avantages de la location de véhicules professionnels cliquez-ici

– Découvrez les avantages de la mobilité verte cliquez-ici

Les indicateurs au vert pour la construction bois

Le marché de la construction bois a plutôt bien résisté à la crise. La nouvelle réglementation environnementale, qui fait la part belle aux matériaux biosourcés, devrait tirer l’activité et offrir des opportunités aux professionnels du bâtiment.

Entre l’arrêt des chantiers et la reprise partielle de l’activité, le secteur du bâtiment a beaucoup souffert des répercussions de la crise sanitaire. Comme toutes les activités, la construction bois n’a pas été épargnée par la baisse d’activité. Néanmoins, elle a plutôt mieux résisté que les autres branches du secteur.

En 2020, selon la dernière enquête bisannuelle de la filière construction bois, les entreprises du secteur ont réalisé un chiffre d’affaires de 1,93 milliard d’euros HT, en hausse de 2 % par rapport à 2018. Dans le même temps, la part de la construction bois sur le marché du logement (maisons individuelles et logements collectifs) a progressé pour s’établir à 6,5 % en 2020, contre 6,3 % deux ans plus tôt.

Une filière mature

Aujourd’hui, la construction bois est un secteur structuré qui s’organise autour d’entreprises bénéficiant d’une bonne antériorité et d’une solide expertise technique. Sur les 2 000 entreprises présentes sur ce marché en France, 81 % ont plus de 10 ans d’ancienneté et 70 % bénéficient d’un bureau d’études intégré ou utilisent un logiciel spécifique de conception technique.

Particularité notable : si le nombre d’entreprises reste assez limité, ces dernières sont de taille plus importante que dans les autres branches du bâtiment. Alors que 5 % seulement des entreprises du bâtiment comptent plus de 10 salariés, cette proportion est de 46 % pour la construction bois.

Bien souvent, ces entreprises ont plusieurs cordes à leur arc et exercent d’autres activités, en lien ou non avec le bois (menuiserie, bardage, isolation thermique extérieure…). En moyenne, la construction bois ne représente que 47 % du chiffre d’affaires total des entreprises du secteur.

Un contexte favorable

Longtemps cantonnée à la construction de maisons individuelles, la construction bois se diversifie et gagne du terrain dans les autres segments de la construction. C’est le cas dans le secteur du non résidentiel (bâtiments tertiaires, agricoles, industriels et artisanaux), où le bois totalise aujourd’hui près de 17 % de parts de marché. C’est aussi le cas dans les travaux d’isolation thermique par l’extérieur. Un marché où la construction bois a progressé de 12 % en 2020, comparé à 2018, pour atteindre un chiffre d’affaires de 288 millions d’euros HT.

Autre facteur favorable : la récente entrée en vigueur de la nouvelle réglementation environnementale, qui prône l’utilisation de matériaux biosourcés pour diminuer l’empreinte environnementale des bâtiments, devrait contribuer à soutenir le marché. Tout laisse à penser que ce nouveau cadre normatif va inciter les maîtres d’œuvre et les architectes à développer la part de la construction bois dans leurs projets.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias

 

Pour aller plus loin

Découvrez le portrait de Christophe konzet membre du Club Sociétaires Pro, dirigeant d’une société (GB-Prosols) implantée à Bordeaux et spécialisée dans la pose, la rénovation des sols parquets, bardages et terrasses bois.

PHOTO 5 2

 

Les tiers-lieux dynamisent l’économie des territoires

Espaces de coworking, ateliers artisanaux partagés, incubateurs de projets numériques… Les tiers-lieux sont des structures à vocation collaborative qui accueillent les professionnels et les créateurs d’entreprises.

Les tiers-lieux sont des espaces collaboratifs qui ont pour point commun de réunir plusieurs activités sur un même site (économiques, sociales, culturelles), de contribuer au développement d’un territoire et d’accueillir une communauté de personnes ouverte aux projets collectifs. Ils accueillent de nombreux acteurs (créateurs d’entreprises, professionnels, associations) et revêtent de multiples formes : espaces de coworking, ateliers artisanaux partagés, fabriques de projets numériques, etc.

Une croissance rapide

Profitant du déploiement du numérique sur le territoire, ces structures connaissent un fort développement. Alors qu’on comptait 1 800 tiers-lieux en France en 2018, leur nombre est passé à 2 500 en 2021 et oscillera entre 3 000 et 3 500 d’ici la fin de l’année, selon l’association France Tiers-lieux qui les représente. Aujourd’hui, 150 000 personnes travaillent au quotidien dans ces espaces collaboratifs, répartis pour moitié dans les grandes agglomérations, pour moitié sur le reste du territoire.

Les tiers-lieux peuvent rendre de précieux services aux professionnels en activité ou en phase de création. Témoin, le cas de L’atelier normand, une fabrique artisanale partagée implantée en périphérie de Caen, qui accueille sur 800 m2 de locaux des artisans spécialisés dans les métiers du bois et de l’acier, ainsi que des professionnels de la création (graphistes, designers…). Dans cet espace commun, tout est fait pour favoriser l’entraide, les échanges et les transferts de compétences entre résidents. La structure favorise les projets transversaux et accompagne les collaborations croisées. Elle joue même le rôle d’apporteur d’affaires pour certaines commandes importantes. À côté de cela, elle propose plusieurs services pratiques : domiciliation, réception de marchandises, mutualisation d’achats auprès des fournisseurs… Sur ce site, les résidents peuvent réaliser leur propre production, mais aussi embrasser d’autres projets plus importants au sein du collectif.

L’État débloque 130 millions d’euros

Observant avec intérêt le succès croissant des tiers-lieux et leur apport bénéfique au développement du territoire, les pouvoirs publics ont donné, l’an dernier, un coup d’accélérateur à cette dynamique. Une enveloppe de 130 millions d’euros a été allouée au secteur. Elle doit permettre d’offrir des ressources supplémentaires aux tiers-lieux et développer l’offre existante, en mettant en particulier l’accent sur les quartiers prioritaires de la ville et les activités numériques. Ces fonds vont également servir à financer l’émergence d’une centaine de manufactures de proximité qui seront des tiers-lieux dédiés aux professionnels de l’artisanat.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias

 

Pour aller plus loin

Découvrez le portrait de Mia Laurenti membre du Club Sociétaires Pro, fondatrice d’un tiers-lieu surprenant qui réinvente les séminaires d’entreprise dans un esprit « comme à la maison » !

PHOTO 4 2 1

Les repreneurs formés et bien conseillés gagnent en crédibilité aux yeux des financeurs

Un rapport de l’Observatoire du financement des entreprises, sur le thème de la transmission-reprise, pointe deux pistes susceptibles d’aider les candidats à la reprise dans l’obtention de leurs financements.

L’écosystème du financement de la reprise d’entreprise joue-t-il bien son rôle ? Oui, selon l’Observatoire du financement des entreprises. C’est en particulier le cas pour les banques, qui constituent la première source de financement extérieure des repreneurs (7 sur 10 font appel à elles, en complément de leur apport personnel). Néanmoins, si les acteurs bancaires jouent le jeu, les repreneurs pourraient parfois mieux se préparer d’après l’Observatoire du financement des entreprises. En particulier sur deux points – la formation à la reprise et l’accompagnement en matière de conseil – bien souvent délaissés par les intéressés.

Suivre une formation à la reprise

Suivre une formation à la reprise est un élément qui compte aux yeux des financeurs, car il accroit la capacité du repreneur à mener à bien son projet. Mais, comme le note l’Observatoire, si « l’offre de formation en matière de préparation à la reprise est large et complète, les repreneurs potentiels sont trop peu nombreux à faire l’effort de se former ». La faute notamment au manque d’information. D’où l’importance de solliciter, sur ce sujet, les acteurs de l’écosystème de la transmission (fédérations professionnelles, chambres consulaires, pouvoirs publics, banques, experts comptables, associations d’accompagnement…), afin de se faire orienter vers les bons interlocuteurs, et ce en amont de son projet. « Lorsque le repreneur arrive chez le banquier pour négocier un financement de reprise, il est alors trop tard », constate l’Observatoire.

Le montage du dossier de financement

Autre constat de l’Observatoire: les repreneurs sont insuffisamment conseillés dans le montage de leurs dossiers de financement. Résultat : ceux-ci sont trop souvent incomplets. Il n’est pas rare que le plan de financement ait été purement et simplement oublié, ce qui hypothèque fortement les chances du demandeur. Les banques ont en effet besoin d’une information claire, détaillée et complète pour trancher. « Sur les plus petits dossiers, les repreneurs n’ont pas toujours conscience de cette exigence », remarque l’Observatoire. D’où la recommandation, adressée aux repreneurs, de se faire accompagner par un (voire plusieurs) expert de la transmission : expert-comptable, réseau d’accompagnement, cabinet spécialisé, avant de faire les démarches de demande financement auprès de sa banque. C’est encore plus vrai si l’opération implique plusieurs acteurs (cofinanceurs, apporteurs de garanties…), le processus étant alors plus complexe.

© Thibault Bertrand – Uni-Médias

Pour aller plus loin

Découvrez le portrait de Philippe Duvignac membre du Club Sociétaires Pro qui a pu compter sur le soutien du Crédit Agricole Aquitaine pour financer le rachat de deux entreprises !

PHOTO 3 2 1

La loi en faveur de l’activité professionnelle indépendante

La loi en faveur de l’activité professionnelle indépendante crée un statut unique plus protecteur pour les entrepreneurs individuels et assouplit les conditions d’accès à l’assurance chômage  des travailleurs indépendants.

Publiée au Journal Officiel du 15 février 2022, la loi en faveur de l’activité professionnelle des indépendants reprend une partie des mesures du plan en faveur des indépendants qui avait été annoncé par le président de la République en septembre dernier. Pour mémoire, une première série de mesures de ce plan a déjà été actée dans la loi de finances et la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022.

Un statut protecteur pour les entrepreneurs individuels

Pour commencer, la nouvelle loi instaure un statut protecteur pour le patrimoine personnel des entrepreneurs individuels. Ce statut a pour effet de rendre l’ensemble du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel insaisissable par les créanciers professionnels, sauf si l’entrepreneur en décide autrement. Conséquence directe : seuls les éléments utiles à l’activité professionnelle de l’entrepreneur individuel peuvent être saisis en cas de défaillance. À noter que pour les entreprises déjà créées avant la réforme, cette protection ne concerne que les nouvelles créances.

Ce statut protecteur s’applique d’office à tous les entrepreneurs individuels. Il signe donc la fin du statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) qui disparaît. La mesure doit entrer en vigueur à la mi-mai, 3 mois précisément après la promulgation de la loi.

Un meilleur accès à l’assurance chômage

Par ailleurs, la nouvelle loi assouplit les conditions d’accès à l’allocation des travailleurs indépendants (ATI), autrement dit l’assurance chômage des travailleurs non salariés. Jusqu’alors, cette allocation était réservée aux indépendants ayant subi un redressement ou une liquidation judiciaire. Désormais, les professionnels dont l’activité n’est plus viable pourront aussi en bénéficier.

Dans ce nouveau cadre, l’ATI sera toujours de 800 € par mois, sauf pour les indépendants qui auraient eu des revenus inférieurs sur les deux dernières années. Dans ce cas, l’allocation pourra être réduite, mais pas au-delà d’un plancher qui sera fixé par décret. Il serait question de fixer ce minima à 600 €. Selon le gouvernement, cette mesure d’élargissement pourrait permettre à 30 000 indépendants de bénéficier de l’ATI chaque année, contre un millier seulement aujourd’hui.

 

Bon à savoir

30 000, C’est le nombre de professionnels qui pourraient bénéficier de l’allocation chômage des travailleurs indépendants (ATI) chaque année, contre un millier actuellement.

 

© Thibault Bertrand – Uni-Médias