En haut de l’affiche !

À 49 ans, Philippe Duvignac  vient de reprendre deux entreprises spécialisées dans la conception et fabrication de  supports de communication visuelle et signalétiques. Un tournant pour cet ancien cadre dirigeant parisien, qui a décidé de sortir de sa zone de confort, suite à la crise sanitaire. Portrait d’un repreneur heureux !

Aucun regrets ! Quand Philippe Duvignac évoque « sa vie d’avant », à Paris, il se demande pourquoi il n’a pas sauté le pas avant. Cet ancien dirigeant du service Communication-Marketing d’une mutuelle d’assurances, travaillait à Paris en semaine et vivait à Bordeaux le reste du temps. Un emploi du temps chargé, dicté par les allers-retours incessants en train ou en avion. Jusqu’à la crise sanitaire. Salvatrice. « Les confinements successifs ont opéré un moi une vraie remise en question, explique Philippe Duvignac. Depuis longtemps, j’avais envie d’entreprendre, de faire autre chose, mais je restais toujours dans ma zone de confort. La pandémie m’a bousculé, challengé… et j’ai tout plaqué ! »

Signarama et Publi Meni

En 2020, Philippe Duvignac choisit définitivement Bordeaux comme port d’attache et pose ses valises pour de bon. Dans la foulée, il décide de reprendre deux entreprises spécialisées dans la signalétique. Côté pile, Signarama, assure la conception de support événementiel : adhésifs, signalétiques, marquage publicitaire, vitrophanie, toiles et bâches en PVC, stands et PLV*… Côté face, Publi Meni, un atelier de fabrication à Langon, dispose d’un savoir-faire reconnu depuis 38 ans. « Grâce à ces deux entreprises, je propose une offre clé en main, de la conception à la réalisation. L’avantage ? Mon agence Signarama dépend d’un réseau de  franchises, avec une force de frappe et des équipes support qui nous permettent de répondre à tous types de clientèles, de la TPE aux grands groupes nationaux, tous secteurs confondus. »

Web-artisanat de qualité

Officiellement reprises le 1er novembre dernier, les 2 structures emploient aujourd’hui 7 collaborateurs, et un plan de recrutement est à l’étude pour atteindre une dizaine de salariés d’ici la fin de l’année. « Je développe actuellement une offre digitale packagée, avec des PLV personnalisables aux couleurs de l’entreprise : carterie, papèterie, signalétique directionnelle… indique Philippe Duvignac. Maîtriser le flux de production nous permet de rester très compétitifs tout en gaspillant moins de matières premières. Nous sommes vraiment dans du web-artisanat de qualité, avec une offre de services durable et une expérience client renouvelée. »

Une vision responsable du métier

Sensible à la responsabilité sociale des entreprises (RSE), Philippe Duvignac s’est également engagé dans un programme  de recyclage des déchets, notamment des glacines**, en collaboration avec des partenaires locaux. Cette approche responsable se traduit aussi dans les ateliers, avec l’usage d’encre Latex*** à base d’eau sans solvant ou encore l’utilisation d’ampoules basse température ou de véhicules 100 % électriques.

L’entrepreneur a pu compter sur l’accompagnement du Crédit Agricole Aquitaine pour financer le rachat des deux entreprises. « J’ai tout de suite apprécié l’attention portée à mon projet et leur approche dans la compréhension de mon business plan, confie-t-il. Ce fut un élément déterminant dans le choix des partenaires financiers. »

Des projets pleins la tête, Philippe Duvignac entend prochainement renforcer son outil de production, avec l’achat de nouvelles machines, afin de répondre à la forte demande des clients. L’entrepreneur compte également déménager son agence bordelaise pour renforcer son offre sur la partie évènementiel, avec un espace showroom.

Aucun regret donc, pour ce passionné de musique, qui prend ENFIN le temps de voir ses enfants grandir, et de déguster, le temps d’un week-end, un bon plateau de fruits de mer sur le bassin !

* publicité sur lieu de vente  ** papier siliconé  *** solution fabriquée par HP

Liens LinkedIn : Philippe Duvignac Signarama – Signarama France Publi Meni  

 

Couleur café !

Quand une architecte et illustratrice rencontre un pâtissier, ancien militaire, le « grain » de folie n’est jamais très loin ! Ensemble, Magda Audrerie et Simon Iung ont tout plaqué pour monter leur premier coffee shop à Montalivet : l’Immortelle. Un lieu enchanteur, où l’on peut déguster une gamme de cafés de spécialité et de thés bios, accompagnés de leurs gâteaux de voyage et d’une offre « brunch » pour le déjeuner.

Le café est semblable à un Grand Cru Classé : comme un grand vin, il a ses terroirs, ses arômes et ses méthodes de torréfaction qui détermineront sa puissance en bouche, rond, corsé, le tout équilibré…
Dans leur tout nouveau coffee shop, au cœur de Montalivet, Magda Audrerie et Simon Iung vous invitent à découvrir toutes les subtilités d’un café de spécialité.

Deux profils atypiques et complémentaires

Pourtant rien ne prédestinait ces deux-là à devenir barista. Après des études d’architecture et un tour du monde pendant 7 mois, Magda Audrerie, 27 ans, a embrassé une carrière d’illustratrice. De son côté, Simon Iung, 30 ans, a commencé dans l’hôtellerie à Biarritz, avant d’être reçu au concours de la Marine Nationale, pour devenir météorologue océanographe. « Au final, cela ne me correspondait pas, avoue-t-il sans un regret. Alors, j’ai quitté l’armée et je suis revenu à mes premières amours : la restauration. » Sa bonne étoile lui permet d’intégrer une table bistronomique, Arroma Resto-Bistrot à Vendays-Montalivet, où il se forme en tant que pâtissier.

Cafés de spécialité : le must !

La rencontre avec Magda sera déterminante.  Ensemble, ils décident de monter un coffee shop en plein cœur de Montalivet et au plus proche de l’océan, un paysage ressourçant et source d’inspiration. Mais pas n’importe quel coffee shop ! A l’Immortelle, on déguste des thés bios et des cafés de spécialité. Des produits rares et d’exception que Simon et Magda ont à cœur de faire découvrir.

Mais alors, qu’est-ce qui différencie un simple expresso d’un café de spécialité ? « Tout ! admet Magda dans un sourire. C’est un café gourmet qui représente seulement 1 % de la production mondiale. Issu du commerce équitable, il garantit une juste rémunération à ses producteurs, et s’inscrit dans le cadre d’une agriculture raisonnée, respectueuse de l’environnement. » C’est aussi un café traçable du grain à la tasse, et encadré par la SCA (Specialty Coffee Association) qui veille au respect des bonnes pratiques. « Avec un café de spécialité, on connaît parfaitement son origine, on sait à quelle altitude il a poussé, on a une vision sur sa mise en récolte, sa période de torréfaction… Il offre également une complexité aromatique car il n’est jamais mélangé à d’autres moutures. »

Gâteaux de voyages et brunch

Dans leur coffee shop, d’une surface de 100 m², Magda et Simon vont proposer différentes saveurs, au gré des saisons et des récoltes : cafés d’Ethiopie, du Kenya, de Colombie… « Nous avons également sélectionné une gamme de thés certifiés bios, et sourcés et allons proposer en accompagnement une carte gourmande de gâteaux de voyages : brioches, babkas, cookies, tartelettes, flans et cakes revisités… Lieu de partage et de convivialité, l’Immortelle offrira également une offre déjeuner-Brunch autour de spécialités italiennes, pizzas napolitaines, focaccias, plats végétariens, etc… qui pourront aussi s’emporter le soir.

Le Crédit Agricole Aquitaine soutient la création !

Pour les accompagner dans ce projet « corsé », le Crédit Agricole Aquitaine a financé l’achat du fonds de commerce, qui se veut avant tout un lieu chaleureux et cosy, à la décoration soignée. Le jeune couple, quant à lui, a pris en charge de gros travaux d’aménagements. D’ailleurs, de nombreuses personnes viennent leurs prêter main forte, notamment lors d’un chantier participatif organiser en janvier dernier. En parallèle, le couple a lancé une campagne de crowdfunding, pour finaliser la décoration et l’achat de vaisselle en céramique. L’Immortelle entamer sa première saison ! What else ?

 

La vie, en grand !

A 33 ans, Nicolas Legrand-Zorgati est un touche-à-tout qui vit à 100 à l’heure. Serial entrepreneur, il est à la tête d’AVE GIULIA, un concept de pizzerias « Gourmet » à Lacanau et Biscarrosse, et dALMA MIA, un « bar aperitivo » à Biscarosse. Des projets plein les valises, cet influenceur Lifestyle revient sur son parcours atypique, de la Tanzanie à la côte atlantique.

Croquer le portrait de Nicolas Legrand-Zorgati c’est comme essayer de faire rentrer un éléphant dans une 2CV : trop de choses à dire dans peu d’espace ! Alors, par où commencer ? Peut-être par son enfance passée en partie en Afrique. « En fait, on déménageait tous les 4 ans, confie ce normand d’origine. C’était dur pour se faire des amis, mais ces déménagements multiples mont donné une immense capacité d’adaptation.»

Des beignets à Insta’


De retour en France, Nicolas Legrand-Zorgati se tourne vers des études de marketing digital, et crée à tout juste 18 ans, sa première entreprise « Bling Bling Beignets » à Biscarrosse, pour payer ses études. Un vrai succès, qui continue de perdurer. Entre temps, il part un an à Miami pour parfaire son anglais et travailler dans la restauration. Son Master en poche en 2013, Nicolas Legrand-Zorgati intègre une agence de publicité japonaise, Dentsu. « Mais clairement, être sous les ordres dun patron n’était pas fait pour moi, avoue-t-il. Je suis trop indépendant, alors jai claqué la porte ! »

À cette même époque, Instagram vient de lancer son format vidéo 15 secondes. Avec un associé réalisateur, Nicolas Legrand-Zorgati sent le bon filon et crée KINTE, un agence de communication de marque sur Instagram. D’emblée, KINTE cartonne et décroche des contrats prestigieux avec Dior, Nina Ricci, l’ANDAM Fashion Awards, Swarovski… « C’était une période totalement folle et fulgurante ! On produisait des photos, des vidéos pour des clients prestigieuxMais je me suis lassé de cet univers, javais envie de revenir à l’essentiel. Mon rêve, c’était de créer un restaurant, alors nous nous sommes séparés avec mon associé»*

Une pizzeria haut de gamme


Sur la côte atlantique, Nicolas Legrand-Zorgati ouvre alors Monsieur Icecream, une société de glaces et de beignets, sans jamais quitter des yeux son rêve de restaurant. En 2017, son vœu est enfin exaucé : à Lacanau, il trouve un petit local… Problème, aucun établissement bancaire ne veut lui prêter de l’argent pour monter sa pizzeria. Sauf le Crédit Agricole Aquitaine qui croit en son projet dès le départ. « J’avais dans l’idée de créer une pizzeria haut de gamme, faisant la part belle aux produits AOP, IGP, tout droit venus dItalie, explique-t-il. Je voulais également mettre à l’honneur les produits ultra-frais, locaux, de saison, comme les figues en été, les cèpes en automne, des légumes de qualité et français venus tout droit du primeur du coin. »

Produits italiens AOP

Après un démarrage en douceur, la trattoria passe à la vitesse supérieure. Dans la foulée, Nicolas Legrand-Zorgati ouvre un pôle de pizzas à emporter juste en face de l’établissement. Burrata de la région des Pouilles, tomates AOP de San Marzano, mozzarella AOP de Campanie, produits à la truffe du Piemont, vins et sodas artisanaux italiens… Nicolas Legrand-Zorgati sélectionne ses produits avec soin. « Je vais régulièrement en Italie, à la rencontre des producteurs. Jen profite également pour recruter des cuisiniers et des pizzaïolos, » souligne-t-il. Le secret de ses pizzas ? Une pâte napolitaine, généreuse, savoureuse et digeste, qui lève lentement, pendant 3 jours….

Le Crédit Agricole croit en lui

Gourmandes et haut de gamme, ses pizzas figurent aujourd’hui parmi les lauréats du Travellers choice 2020 TripAdvisor. Une reconnaissance qui a donné des ailes à Nicolas Legrand-Zorgati, puisqu’il a décidé d’ouvrir une nouvelle pizzeria Ave Giulia à Biscarrosse, avec également un pôle à emporter. Là encore, il a pu compter sur le soutien du Crédit Agricole Aquitaine, pour le financement du fonds de commerce et l’aménagement. « J’ai démarré en 2020, en pleine crise du Covid : je courais partout pour finir les travaux, trouver du ciment, du carrelage… C’était une vraie galère ! » se souvient-il.

Déterminé, Nicolas Legrand-Zorgati ne lâche rien et réussit haut la main l’ouverture de son nouvel établissement, dans un contexte sanitaire difficile. Aujourd’hui, les 4 structures (2 pizzerias et 2 pôles à emporter) réalisent plus d’un million de chiffre d’affaires sur la saison estivale.

Alma Mia, un bar lounge antipasti


Loin de s’arrêter sur sa lancée, le jeune entrepreneur a lancé en 2021 Alma Mía, un bar aperitivo et antipasti, toujours à Biscarrosse. Toujours financé par le Crédit Agricole qui le suit depuis ses débuts. L’hiver, quand la saison est plus calme, Nicolas Legrand-Zorgati laisse ses trattorias de côté et revient à ses premières amours : Instagram ! Influenceur, blogueur Mode-Voyages, son compte Lifestyle (Legrand_Z), suivi par plus de 40 000 abonnés. « Instagram, c’est vraiment ma carte de visite ! Cela me permet de vivre des expériences incroyables, avec des marques de renom : Lancel, Lacoste, Ruinart ou encore la chaîne d’hôtels Four Seasons »

https://www.facebook.com/avegiulia/

Instagram : avegiulia_lacanau ; avegiulia_bisca

Un écrin de saveurs et de luxe

C’est au cœur du Bouscat, dans une chartreuse du 16e siècle, que Mary Henchley et Maxime Rosselin ont ouvert La Maison Pavlov. A la fois boutique-hôtel et restaurant gastronomique, cet établissement 5* concilie luxe décomplexé, saveurs audacieuses et éco-responsabilité.

Le duo Mary Henchley et Maxime Rosselin n’est pas tout à fait inconnu des Bordelais. Il y a 8 ans, ce couple a ouvert le restaurant bistronomique Le Chien de Pavlov, au cœur du quartier Saint-Pierre. Un pari aussi gourmand qu’osé, qui a très vite conquis sa clientèle par l’audace de ses plats et de ses saveurs. Que du beau, du bon, du frais et de saison ! Il faut dire que Mary Henchley et Maxime Rosselin ont un sacré bagage (gourmand) derrière eux. Diplômée de l’école Ferrandi, la jeune chef a affûté ses couteaux dans de grands restaurants étoilés – Plaza Athénée, Maison Rostang, Chez Jean -avant de rejoindre l’Atelier des Chefs. Quant à Maxime Rosselin, il dispose d’une solide expérience en management chez Sodhexo et a pris la tête d’une grosse brasserie parisienne.

Entre les deux, c’est le coup de foudre, et ensemble, ils décident de s’installer à Bordeaux, le fief de Mary. « Le chien de Pavlov est né en pleine période d’émulation pour la bistronomie, raconte-t-elle. Quand on a démarré, on n’était que tous les deux… Depuis, l’équipe s’est étoffée – nous sommes 9 à présent – cela change tout ! »

Le Crédit Agricole Aquitaine, la banque qui a cru en nous !

Si le duo s’est accompli dans cette aventure gourmande, il rêvait depuis longtemps d’offrir une expérience complète à sa clientèle, associant plaisirs de la table et séjour raffiné. « Nous avons un coup de cœur mutuel pour cette chartreuse du 16e, dont la façade est classée au monument historique, souligne Mary Henchley. Le Crédit Agricole Aquitaine est la seule banque a avoir cru en notre projet. Grâce à elle, nous avons pu acheter le bien et financer la transformation de la bâtisse en hôtel ». Soit 16 mois de rénovation, entrecoupés par les confinements successifs, qui ont mis un coup de frein au projet.

Malgré les à-coups, la crise n’a pas entamé l’enthousiasme du couple, qui a profité de ce temps long pour peaufiner ses plans. Au final, seul le spa (sauna, hammam, massage), en association avec la marque de soins éthique Nohem, marque un léger retard. L’ouverture est désormais imminente, avec une même philosophie : du luxe, du calme et de la volupté. « Nous voulions une ambiance à la fois chaleureuse et très cosy, raconte Mary Henchley. La Maison Pavlov propose seulement 8 chambres à la décoration atypique et très personnelle. Certaines pièces ont été chinées, d’autres sont recyclées. J’aime cette atmosphère « comme à la maison », à la fois conviviale et raffinée sans pour autant être guindée. »

Une cuisine contemporaine, engagée et locale

Posé dans son écrin de verdure et de saveurs, La Maison Pavlov est aussi une table gastronomique, à la cuisine contemporaine et engagée où le produit est roi. Aux manettes, le chef basque Kevin Alsuguren, qui a officié notamment chez les frères Ibarboure mais aussi chez Cédric Béchade. De la rigueur, de la créativité et un soupçon de folie.  « Nous cuisinons des produits frais, de saison, issus de fermes locales parfois même de notre jardin : les roses et le jasmin pour les infusions, , les plantes nourricières comme les agastaches pour un entremet ou encore les aiguilles de pins pour notre fumoir. »

Inspirée par Pierre Gagnaire et Anne-Sophie Pic, « pour le travail sur les textures et les saveurs », Mary Henchley déteste la routine en cuisine ! Ici, pas de « plats signatures », mais des créations audacieuses selon l’inspiration, des accords terre/mer et des épices rares, comme le gingembre rouge, qui apporte « un twist en bouche » et une belle profondeur. Tourteau travaillé avec une brioche poêlée au beurre, pigeon tarte tatin topinambour, sole roulée avec une déclinaison de choux fleurs aux épices douces… Les saveurs apportent une vraie surprise dans l’assiette.

« Côté restaurant, nous accueillons une clientèle business le midi, et le soir c’est davantage en famille, entre amis, pour se faire plaisir… » Très engagé sur le développement durable, la Maison Pavlov veille à limiter au maximum son empreinte carbone. « Nous sommes très vigilants sur la provenance des et privilégions les circuits courts. Par choix et conviction, notre carte des vins est également 100 % française. »

Le luxe durable

L’établissement joue la carte du luxe durable avec une politique de réduction de déchets, une eau micro-filtrée ou encore un puits artésien pour amender la piscine et le jardin…
« Nous avons également noué un partenariat avec Ecomégot, qui collecte les mégots de cigarettes pour les transformer en plastique recyclé, détaille Mary Henchley. Nous collaborons également avec Unisoap, une association qui recycle le savon des hôtels pour donner accès à l’hygiène aux plus démunis. »

Les saisons de Marine

Dans son magasin primeurs, à Soussans (33), les fruits et légumes de Marine Seurin n’ont rien de commun avec les pommes ou les carottes calibrées des grandes surfaces. Ici, on vénère le vrai, le bon, le local, et tant pis s’ils ne répondent pas aux critères de beauté. Bienvenue au royaume du goût.

Des bananes emmitouflées dans des plaids pour les protéger du froid ? Cela peut faire sourire, mais pour Marine Seurin, la conservation des fruits et légumes, c’est du sérieux ! « On fait tellement d’erreurs ! regrette cette jeune femme, dirigeante d’une boutique de fruits et légumes. Par exemple, il ne faut jamais placer les avocats dans le réfrigérateur, car ils craignent le froid… Il est également déconseillé de mélanger les pommes ou les citrons avec d’autres fruits, car cela accélère leur maturation ! »

Dans son magasin de primeurs, à Soussans (33), Marine Seurin explique, conseille, fait goûter et découvrir à sa clientèle des légumes oubliés, des salades rares, des saveurs inconnues, comme ces pistaches roses au goût citron ou encore le chou orange, le cerfeuil tubéreux ou les crones…  « Il n’y a pas que les carottes et les poireaux, confie-t-elle. J’ai à cœur de faire découvrir tout le patrimoine de nos terroirs, bien connu des anciens. Aujourd’hui, dans les grandes surfaces, tout est beau, lisse et calibré. Or, un vrai fruit, ça vit ! Une pomme par exemple, doit être dégustée fripée, car elle donnera la juste dose de sucre. »

De l’hôpital aux légumes !

Rien pourtant ne prédestinait Marine Seurin à créer son propre magasin primeurs. Petite, elle rêvait de travailler auprès des enfants et, après des études dans le sanitaire et social, elle a embrassé une carrière dans les hôpitaux. « Ce fut une véritable déception, et j’ai préféré démissionner plutôt que de trahir mes propres valeurs, » explique-t-elle. Marine Seurin reprend alors la place de sa sœur, qui travaillait chez un primeur. A ses côtés, elle découvre un métier riche, sans routine, dans lequel le contact client est au cœur de la relation. De fil en aiguille, Marine Seurin décide de créer sa petite entreprise et reprend un local de 110 m2, avec le soutien du Crédit Agricole Aquitaine. « J’ai commencé le 16 mai 2018, et je n’ai aucun regret ! J’adore mon métier, et mon magasin me ressemble : convivial, simple, avec un esprit familial. »

Produits rares et régionaux

Aux côtés des fruits et légumes, Marine Seurin propose un rayon épicerie, crèmerie et fromages. Soit près de 200 références, sélectionnées avec cette volonté de mettre en avant des produits locaux, de saison. Ici, les asperges et les pommes viennent d’Hourtin, les fruits et légumes bios de Listrac, le canard des Landes, les chips de Marcheprime, les fromages de la Vallée d’Aspe et du Pays-Basque. « J’aime mettre à l’honneur les produits régionaux et faire découvrir des petites pépites, comme les Rochers et les Cookies fabriqués par Lucie, à Lignan de Bordeaux ! En revanche, pour tous les produits rares, je m’approvisionne à Rungis ou au MIN de Brienne, dès 4 heures du matin pour avoir le choix ! »


Dans un avenir proche, Marine Seurin envisage d’agrandir son magasin et de suivre des formations certifiantes pour reproduire certaines recettes brevetées – qu’elle vendrait en magasin – comme le gâteau de fruits ou la salade multifruits dans un ananas. « Et, si le Crédit Agricole Aquitaine continue de croire en moi, j’aimerais bien ouvrir un second magasin à moyen terme ! »

Les saisons de Marine
https://www.facebook.com/lessaisonsdemarine/

Pédaler pour les pros et la planète !

Thomas Chenut – VUF BIKES (Bègles, 33) //

 

Si Thomas Chenut a la « tête dans le guidon », c’est pour une bonne cause ! Fondateur de VUF Bikes, ce néo-entrepreneur a misé sur l’essor de la mobilité durable en milieu urbain en développant des vélos-cargos pour les professionnels. Maillot jaune sur ce segment de niche, il entend aujourd’hui soutenir sa croissance à l’international.

Thomas Chenut et son frère Anthony forment un joli tandem. A la tête de la start-up VUF Bikes (33), ils conçoivent et commercialisent des triporteurs high-techs à destination des professionnels. Uniques en leur genre, ces vélos-cargos à assistance électrique sont spécialement adaptés au transport de charges. Un concept novateur qui n’aurait jamais vu le jour sans l’intuition de Thomas.

Diplômé d’un Master en Economie et Gestion, ce palois intègre en 2014 le département logistique d’un opérateur de transport spécialisé dans le dernier kilomètre. « Nous étions notamment chargés de collecter les huiles alimentaires des restaurants avec des vélos-cargos, mais il n’existait aucune offre adaptée en utilisation intensive, raconte le jeune entrepreneur. L’idée suit son bonhomme de chemin, et Thomas Chenut décide alors de créer sa propre société de vélos-cargos : VUF Bikes.

Taillés pour le milieu urbain

En 2017, il est lauréat d’un appel à projets du ministère de l’Environnement et reçoit une subvention via la Greentech Innovation. Très vite, la jeune pousse change de braquet et reçoit ses premières commandes de la part de grand groupes agro-alimentaires. Il faut dire que ces vélos-cargos répondent aux nouveaux usages des professionnels en centre-ville. A la fois stables, confortables, et hyper-robustes, ils sont taillés pour le milieu urbain et se faufilent partout. En clair, tout a été pensé pour rendre le vélo le plus ergonomique possible : l’assistance électrique bien entendu, mais aussi l’assise, le design des cadres, la posture…

« On s’est vraiment mis à la place des utilisateurs professionnels qui vont l’utiliser 8 heures par jour, monter, descendre, transporter des charges plus ou moins lourdes, du chaud, du froid, du sec, des déchets, explique Thomas Chenut. Nous avons imaginé deux modèles, l’un très compact permet le transport de caisses isothermes de déchets, outils, poubelles… L’autre, en version XXL, répond aux nouvelles politiques d’aménagements publics, notamment à la circulation dans les zones à faible émission, et peut supporter jusqu’à 150 kg et 1,3 m3 . »

Des vélos-cargos made in France

L’avantage majeur ? La gamme est normée pour emprunter les pistes cyclables, les voies de bus et les trottoirs ! Pour l’accompagner dans son développement, Thomas Chenut a fait appel à Lophitz, un industriel dans l’aéronautique, chargé de fabriquer les cadres. La start-up s’est également entourée d’autres partenaires pour réindustrialiser une partie de ses composants (moyeux de roues, freins…). « Nos vélos sont fabriqués à 85 % en France, et nous voulons vraiment tendre à une souveraineté européenne, pour ne pas être tributaire de l’Asie, » précise Thomas Chenut. Basée à Bègles, VUF Bikes a même récemment pris le parti d’internaliser l’assemblage in situ, à proximité du bureau d’études, composé d’un noyau dur de 9 ingénieurs.

De l’artisanal à l’industriel

 « Dès le départ, nous avons eu la chance d’être soutenus par la région Nouvelle-Aquitaine, l’ADI, mais aussi le Crédit Agricole Aquitaine, qui a vraiment cru en notre projet, détaille Thomas Chenut.  Nous venions de gagner un énorme appel d’offres en Egypte mais n’avions pas la trésorerie suffisante pour nous approvisionner en composants. Grâce au prêt du Crédit Agricole nous avons pu honorer la commande et passer d’une fabrication artisanale à une logique industrielle ». Plus récemment VUF Bikes a réalisé une levée de fonds d’un million d ‘euros pour soutenir sa croissance à l’international. « Nous sommes déjà présents au Rwanda et au Sénégal, et nous visons désormais des pays plus matures sur la mobilité durable, comme les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, » conclut Thomas Chenut.

VUF Bikes – Bègles (33) : https://vufbikes.com/fr/