On-scènes plante le décor

A 45 ans Aurélien Carré vient de remporter le Prix du Premier Ministre (Jean Castex) au prestigieux Concours Lépine International Paris 2022, avec son dispositif de covering* végétal. Une consécration pour cet entrepreneur créatif, qui a déjà créé une entreprise spécialisée dans le design d’aquariums professionnels. Portrait d’un passionné de la nature, soucieux de la planète et du climat.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Aurélien Carré est un entrepreneur précoce. Tout petit déjà, il adorait inventer des choses, des tas de choses, à tel point que son oncle l’appelait affectueusement « Géo Trouvetout ». A l’âge de 25 ans, ce technicien supérieur agricole aquacole** a définitivement tourné le dos aux études en créant sa toute première entreprise, Dreamon, spécialisée dans la création d’aquariums pour les professionnels. « Adolescent, j’ai grandi dans les îles des Açores, et j’adorais faire de la plongée pour admirer le ballet des poissons multicolores, raconte-t-il. De là est née l’idée de partager ma passion, en désignant des aquariums pour les professions libérales et autres entreprises. »

Jusqu’en 2019, Aurélien Carré nage ainsi dans le grand bain de l’entrepreneuriat. « Par la suite, j’ai envisagé de m’associer à une entreprise de charpente métallique. Elle souhaitait développer une franchise de végétalisation de toitures. Le projet n’a malheureusement pas abouti mais j’ai beaucoup appris. »

De l’aquarium au covering végétal

Le cycle de l’eau… La construction métallique… Le végétal… voilà notre jeune entrepreneur prêt à résoudre l’équation du « covering végétal » ! « Il s’agit ni plus ni moins d’un mur ou d’une toiture végétalisée qui permet l’isolation de bâtiment par l’extérieur, explique-t-il. J’avais ce projet en tête depuis un petit moment, et j’ai décidé de la développer au service des entreprises, pour rendre leur construction plus vertueuse ». Un projet d’avenir pour ce papa de deux filles, soucieux de transmettre un mode de vie plus respectueux de l’environnement. L’idée d’une nouvelle entreprise voit ainsi le jour en mars 2022. Ce sera On-Scènes, spécialisée dans la création et la pose de modules prêts-à-poser végétal.

Concours Lépine, Graal de l’entrepreneur créatif

En ce printemps 2022, tout va très vite pour Aurélien Carré. Le 6 avril, l’INPI*** lui confirme que son process autofixant est brevetable. Une semaine après, son dossier est accepté pour participer au concours Lépine. Et le 28 avril, direction Paris… le concours démarre !

Sur son stand de 12 m2, l’enthousiasme est palpable. Les membres du Jury défilent, reviennent, l’interrogent. Le prototype métallique façonné par l’entreprise A-Laser de Canéjan suscite l’enthousiasme. Il faut dire que le procédé d’accroche ne permet pas uniquement un relooking végétal. Irrigué par un système de goutte à goutte, ce revêtement constitue une solution de rénovation énergétique efficace. Mieux, le système est aussi un excellent isolant, à la fois thermique et phonique. Et, en prime, il filtre les gaz à effet de serre ! Il répond ainsi à la nouvelle réglementation environnementale de l’éco-construction, la RE 2020.

Le 9 mai le concours touche à sa fin. La pression monte, 358 candidats sont en lice. Le soir, le verdict tombe : Aurélien Carré reçoit une médaille d’or et le Prix du Premier Ministre ! Pour cet entrepreneur ingénieux, un rêve se réalise : « Le Lépine c’est le Graal de tout inventeur, » précise-t-il avec émotion.

Avec le Crédit Agricole d’Aquitaine, la poursuite de l’aventure 

Heureux d’avoir été récompensé par ses pairs, Aurélien Carré sait que l’aventure On-Scènes ne fait que commencer. Après l’effervescence du concours, la priorité est donnée à la rédaction du brevet de l’invention. Une étape qui s’avère indispensable à la protection du concept de fixation du revêtement végétal. Pour l’heure, la jeune startup va rejoindre le Village by CA. « Le Crédit Agricole est engagé à mes côtés depuis 20 ans, souligne Aurélien Carré. Rejoindre son incubateur va me permettre de bénéficier d’un accompagnement sur-mesure pendant toute la phase de lancement. »

L’accès aux investisseurs sera ainsi facilité et l’entreprise bénéficiera d’un réseau bien ancré dans le territoire régional. D’autant plus que son innovation attire déjà l’intérêt des acteurs de la construction. Une première réalisation se profile avec l’aménagement des façades de Watsoft, un éditeur de logiciels pessacais. Une première brique pour On-Scènes, qui voit dans la mise en œuvre de ce chantier la concrétisation de solutions écoresponsables, tournées vers l’avenir.

* Paroi, couche  ** élevage des animaux et culture des plantes aquatiques  *** INPI : Institut national de la Protection Industrielle

Lien Linkedin : Aurélien Carré

L’âme du bois

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Christophe Konzet a connu plusieurs vies ! A 45 ans, ce chef d’entreprise est à la tête de GB-Prosols, une société implantée à Bordeaux et spécialisée dans la pose, la rénovation des sols parquets, bardages et terrasses bois. Mais auparavant, il a été plombier, chauffeur/livreur, commercial… Autant de tremplins qui lui ont permis d’apprendre la rigueur et la persévérance. Portrait d’un dirigeant qui n’a jamais rien lâché.

La vie de Christophe Konzet ressemble à des montagnes russes, avec des hauts, des bas et des virages à 180 degrés… Le chemin a été long, semé d’embûches, pour ce chef d’entreprise qui dirige aujourd’hui GB Prosols, spécialisée la pose de parquet. Après un BEP Plomberie auprès des Compagnons du Devoir, Christophe Konzet affûte ses armes chez un chauffagiste, puis devient chauffeur/livreur sur le Bassin d’Arcachon, avec une grosse tournée quotidienne : 300 km et 80 points de livraison ! « Un travail éreintant et stressant, reconnaît-il. Ma seule grande satisfaction est d’y avoir rencontré mon épouse Stéphanie. C’est mon phare, ma rampe de lancement. Elle a toujours cru en moi et m’a motivé quand je doutais. Trouver sa voie, sans vraiment de diplôme, ce n’est pas simple. Il y a une part de chance et de hasard, il faut rencontrer les bonnes personnes. »

Du sol au parquet

En l’occurrence, Christophe Konzet rencontre un ami de sa femme, alors directeur commercial dans une entreprise de nettoyage industriel. A ses côtés, il apprend le métier et se forme à la remise en état de sols : béton ciré, carreau de ciment, marbre…  Lors du changement de direction, Christophe Konzet suit son mentor, avant de prendre son envol. Seul cette fois-ci. En 2006, il crée sa propre entreprise de nettoyage « Burdigala Propreté ». « La société s’est bien développée pendant 10 ans, raconte Christophe Konzet. Le hasard a voulu que je recrute un salarié spécialisé dans la remise en état de parquet. Je suis littéralement tombé amoureux du bois ! »

Très vite, Christophe se forme à cette activité, s’intéresse aux différentes techniques de rénovation et de pose : clouée sur lambourdes, flottante, collée, point de Hongrie… « Rénover un parquet, c’est finalement faire revivre l’Histoire. Sous un lino ou une moquette se cachent parfois des trésors qui ne demandent qu’à éclore. » Passionné par le bois, Christophe Konzet décide alors de créer une structure dédiée tandis que son épouse prend le relais sur la partie nettoyage. Ainsi est née GB Prosols, en janvier 2019, spécialisée dans la rénovation, le traitement et la décoration de parquet.

« Pour séduire notre clientèle de particuliers et d’architectes, nous avons installé notre showroom dans une échoppe bordelaise entièrement aménagée, avec une partie extérieure en terrasses et bardages, » explique Christophe Konzet. Ici, l’accueil se veut avant tout personnalisé, avec des rendez-vous privés d’une heure 30 pour bien comprendre le projet. « On étudie ensemble la faisabilité, on parle finition entretien. On peut également personnaliser d’anciens parquets, que l’on ponce, que l’on brosse pour faire apparaître le veinage avant de les colorer avec des huiles survitrifiables*… En fait, nous nous adaptons à tous les projets et tous les budgets, du stratifié à 19 € au parquet haute couture à 150 €. »

Au total, GB Prosols propose 300 références, en contrecollé, multi largeurs, grandes longueurs. Parmi les essences, le chêne, les résineux, l’IPE, le teck ou l’amarante. L’essentiel de la production vient d’Europe. Son essence préférée ? « Le chêne, sans hésiter ! C’est l’emblème de nos forêts et il incarne pour moi la force ! »

Un soutien du Crédit Agricole et de nombreux projets

Quand il pose un regard sur son passé, Christophe Konzet savoure le chemin parcouru. Désormais à la tête d’une équipe de 6 personnes, il ne compte pas en rester là ! « Le Crédit Agricole Aquitaine a exaucé mon rêve, avoue-t-il. Ils m’ont suivi lors de la création de l’entreprise, et j’apprécie leur regard expert. On parle vraiment de pros à pros. » La banque a ainsi financé les prêts travaux pour l’aménagement extérieur et le showroom et devrait également accompagner Christophe Konzet dans son nouveau projet d’aménagement. « Nous allons entièrement repenser l’expérience client, en proposant un voyage sensoriel unique, au travers de différentes thématiques de déco : nature, exotique, Haussmann, manufacture. Nous allons également lancer notre site Internet pour proposer nos produits en ligne. »

*Huile survitrifiable : produit pour colorer et nourrir le bois

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Top Chef et traiteur à Listrac Médoc 

A la tête de MKM Traiteur, à Listrac Médoc, Mélissa et Killian Martin se sont taillés une réputation gourmande auprès des châteaux et des particuliers, séduits notamment par leurs Box Apéro, originales. Retour sur leur parcours savoureux, aux doux accents du terroir.

Mélissa Martin l’avoue sans honte : petite, elle a été élevée aux boîtes de conserves et aux surgelés ! Alors pour prendre le contrepied familial, la jeune médocaine a décidé de suivre un BTS Hôtellerie/Restauration. « j’ai rencontré mon mari au Lycée hôtelier, explique-t-elle. Je travaillais au Relais de Margaux comme réceptionniste, et lui était commis avant de devenir le bras droit du chef. » Cette première expérience donne envie à Mélissa de voler de ses propres ailes, et la jeune femme décide alors de créer une activité Traiteur en micro-entreprise. « Pendant que j’affutais mes armes chez les particuliers, Killian est devenu chef de cuisine dans un château à Saint-Estèphe, explique-t-elle. En 2022, on a finalement décidé de lancer ensemble notre activité Traiteur & Chef à domicile, tant pour les particuliers que les professionnels. »

Des solutions concrètes pour la trésorerie

Convaincu par l’approche gourmande et responsable du projet, le Crédit Agricole Aquitaine a accompagné le jeune couple, notamment sur ses besoins en trésorerie. « D’emblée, la banque nous a fait confiance et s’est intéressée à notre projet, indique Mélissa Martin. Elle a su mettre en place des solutions concrètes pour combler nos besoins en trésorerie, avec notamment un système de paiement par lien, qui permet d’être réglée dès la commande. C’est un véritable avantage, surtout lors des temps forts comme la Saint-Valentin, où nous devions préparer plus de 50 Boxs Apéro ! »

Une approche locale et responsable

Ouvert depuis mi- février 2022, MKM Traiteur fait la part belle aux produits locaux, frais, et de saison. Engagé dans une démarche responsable, le couple privilégie également les circuits courts et les produits sourcés. Pour les légumes (pour les dîners de chef à domicile), MKM Traiteur travaille avec une ferme locale (Le Jardin des Plumes), et toutes ses charcuteries et fromages proviennent du Pays-Basque. « Nous sommes très exigeants dans nos achats et veillons au bien-être animal et à la préservation de l’environnement. Bien manger, ça s’apprend et ça commence par de bons produits. »

Box Apéro et chocolat

Parmi les grandes spécialités du couple, les fameuses Box Apéros, ultra-créatives, qui déclinent les « Grands Classiques » en version mini et gourmande : mini hot-dog, mini-burgers, mini salade Caesar, mini-wrap, mini kebab ou paninis… « Nous livrons également des planches mixtes (charcuterie-fromages) très appréciées lors des dégustations de vins dans les châteaux, mais aussi des plats cuisinés faits maison et des compositions de desserts autour du chocolat. » Ganache, mousse, biscuits, pralinés… Killian Martin est passé maître en la matière et réalise son chocolat maison, en respectant scrupuleusement les courbes de température. « 54°C pour le Noir, ni plus, ni moins ! relève Mélissa Martin. Le chocolat n’admet aucune approximation, c’est quasi scientifique ! » Et ce n’est pas Joy, 3 ans, qui va dire le contraire ! Très exigeante, la petite fille du couple déteste les gâteaux industriels et ne mange que ceux préparés par son papa. La relève semble assurée !

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Une histoire de famille

La ferme Darrigade, c’est avant tout une histoire de famille qui perdure depuis 1887 ! La jeune génération, incarnée par Laurent, Thomas et Mélanie Delest, apporte un vent de renouveau sur cette exploitation agricole qui cultive du maïs, des asperges… et des cacahuètes !

Ici, des foies gras de canard et des asperges fraîchement cueillies… Là, des cacahuètes grillées en coque ou des plats cuisinés… Et au beau milieu de la boutique de 200 m2, le premier tracteur du grand-père, qui semble veiller sur la famille, tel un phare protecteur ! Bienvenue à la ferme Darrigade, au cœur des Landes. Cette ferme, c’est avant tout une histoire de famille : celle des Delest.

5 générations depuis 1887

Depuis 5 générations, ils sont aux commandes de la Ferme, implantée à Soustons. « Tout a commencé en 1887, raconte Mélanie Delest. A cette époque, mon arrière-arrière-grand-père s’est installé sur le lieu-dit Darrigade pour cultiver les 6 ha de terre et travailler en forêt : gemmage* l’été et entretien de la forêt l’hiver.

Après la guerre 39-45, les grand-parents s’installent à leur tour sur la ferme, et 5 enfants naissent de leur union. Ne voyant pas d’avenir sur ce système de production, ils décident de cesser l’activité de la forêt pour s’orienter vers la culture du maïs, en 1953. Ils louent alors des terres (4 à 5 ha) car ils n’ont pas les moyens d’acheter. Mais très vite, c’est le début de l’évolution ! Et donc, des premiers emprunts bancaires avec une banque : le Crédit Agricole Aquitaine !

Depuis, la ferme n’a eu de cesse d’agrandir son périmètre, pour atteindre aujourd’hui une surface d’exploitation de 300 hectares. Aux commandes, Thomas et Laurent, frère et cousin de Mélanie Delest, qui se sont associés pour prendre la relève des aînés. « Pour eux, c’était une évidence ! Tous petits déjà, ils aidaient mon père et mon oncle aux champs. La démarche a été moins naturelle pour moi, reconnaît-elle. Pendant longtemps j’ai travaillé dans l’événementiel à Paris puis dans le Pays Basque, avant de rejoindre définitivement la ferme en 2015, pour tenir la boutique et gérer la communication et l’administratif. »

Canard et cacahuètes

A la ferme, chacun a son « pré carré » : Thomas s’occupe plus particulièrement des 200 ha de maïs semence, tandis que Laurent se consacre aux 25 ha d’asperges. « Nous avons également un élevage de 6 000 canards, rappelle Mélanie Delest. Nos canetons sont tous élevés en plein air et nourris avec des aliments sains. Dans notre conserverie, nous fabriquons des produits gourmands et gourmets autour du canard : foie gras, pâté, tajine aux ailerons de canard, saucisses sous vide, aiguillettes… »

L’autre grande spécialité de la ferme ? La cacahuète ! Darrigade est la première ferme landaise à cultiver des cacahuètes en plein champ. « En fait, on a donné des graines à mon grand-père au lendemain de la guerre, et contre toute attente, cela a germé. Aujourd’hui, nous cultivons 12 ha de cacahuètes. C’est un produit de niche, très recherché, que nous déclinons en version salée ou sucrée.  Notre spécialité ? La cassouhuète, un cassoulet revisité ! »

Administrateur au Crédit Agricole

Très impliquée à la ferme, Mélanie Delest est également très investie sur le territoire, puisqu’elle a décidé de prendre la suite de son père, ancien Administrateur de la caisse locale de Soustons du Crédit Agricole. « Le Crédit Agricole est la banque de toute la famille depuis mon grand-père, résume-t-elle. Aujourd’hui, je suis ravie de pouvoir faire mon entrée au Conseil et de participer à l’attractivité du territoire, de prendre son pouls, de promouvoir les Landes… C’est une nouvelle expérience pour moi ! »

Mélanie Delest a également pu compter sur l’accompagnement du Crédit Agricole, lorsque l’un des salariés s’est installé à son compte. « Nous nous sommes finalement associés avec lui, pour qu’il puisse gérer une partie du maïs semence, et le Crédit Agricole a apporté des conseils éclairés afin de trouver le meilleur compromis possible. »

*Technique de collecte de la résine de pin

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Les rois de la petite reine

Jean Fourche, c’est la petite marque de vélos bordelaise qui monte ! En tête du peloton, trois copains – Benoît Maurin, Mathieu Courtois et Maël Le Borgne -, tous passionnés de cycles. Ensemble, ils ont imaginé et conçu des vélos urbains non-genrés, fabriqués localement et durables, et désormais assemblés à Bordeaux. Retour sur ce beau lancement.

De loin, les vélos Jean Fourche ressemblent à n’importe quelle bicyclette classique. Enfin presque. Car à y regarder de plus près, ces vélos unisexes sont parfaitement calibrés pour la ville. Avec leur cadre bas et leurs petites roues, seulement 24 pouces, ils abaissent naturellement le centre de gravité. Résultat : moins d’effets de bord quand le porte-bagages est chargé, et moins d’effort à fournir pour redémarrer lorsque l’on est à l’arrêt.

L’autre particularité ? Ils sont évolutifs et s’adaptent à tout le monde, hommes ou femmes, à toutes les tailles (1,50m à 1,90 m) et tous les âges, de l’adolescent à l’adulte. « J’ai rencontré mes associés Mathieu Courtois et Maël Le Borgne dans un atelier de réparation de vélos participatif, se souvient Benoit Maurin. Tous deux passionnés de cycles, ils étaient engagés comme moi sur une démarche de développement durable : réparer plutôt que jeter ou gaspiller… Ensemble, nous avons analysé le marché, sur deux axes : la pratique urbaine et la fabrication. »

Made in Europe 

Sur ce dernier point, la France est bien mauvaise élève. Depuis les années 80, elle a délaissé cette industrie pour délocaliser sa fabrication en Chine. « Au travers de Jean Fourche, nous voulions faire renaître cette industrie du cycle à l’échelle européenne, » souligne le cofondateur, qui revendique une vraie dimension durable et écologique. Ainsi, 80 % des composants proviennent d’Europe. Les accessoires (roues, éclairages) sont 100 % français et les poignées finlandaises. La selle et la béquille arrivent tout droit d’Italie. Le cadre et la fourche sont fabriqués et soudés au Portugal… Quant à la peinture, elle est française et réalisée à Bordeaux !

Un vélo « made in Europe » donc, qui se veut aussi durable, avec le choix de visseries en inox ou de pédaliers en aluminium pour limiter l’usage du plastique et favoriser le recyclage.

Assemblage à Bordeaux !

Si jusqu’à présent l’assemblage de ces montures était effectué à Saint-Etienne, le trio a réussi le tour de force de rapatrier ses ateliers à Bordeaux Euratlantique, dès le mois de mai. « Cela nous permet de mieux maîtriser notre cycle de production mais aussi de garder un œil sur notre stock et nos délais, » note Benoit Maurin. Au-delà de cet aspect, nous souhaitions démontrer qu’il est tout à fait possible de générer une activité économique tout en y ajoutant une démarche sociale engagée, puisque nous allons créer 3 emplois. »

Bientôt un nouveau modèle

Séduit dès le début par ce projet entrepreneurial et inclusif, le Crédit Agricole Aquitaine a participé au financement du matériel et de l’achat de stocks. « La tendance était déjà amorcée avant le Covid, et la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer le mouvement. Déclinés en 4 coloris (vert/jaune/bleu/noir), nos vélos répondent à ces nouvelles pratiques. »

Déjà disponible dans plus de 30 points de vente, la marque compte doubler sa présence en magasins d’ici fin 2022. Les 3 associés réfléchissent également à un nouveau modèle, plus utilitaire, pour porter des charges plus lourdes et répondre à la logistique du dernier kilomètre*.

Mais au fait, pourquoi Jean Fourche ? « La marque est née lors d’un apéro brainstorming ! Nous recherchions un nom léger, décalé, qui marque les esprits… Légers et faciles à enfourcher, nos vélos ne pouvaient pas s’appeler autrement ! »

* dernier segment de la chaîne de distribution finale des biens ou services

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Comme à la maison

Au cœur du quartier d’affaires Euratlantique, la Maison Koti est un espace de travail pas comme les autres. Loin des salles de réunions des grands hôtels, ce lieu de vie surprenant réinvente les séminaires d’entreprise dans un esprit « comme à la maison ». Un lieu atypique imaginé par Mia Lauranti. Portrait

Jamais Mia Lauranti n’aurait imaginé emprunter un jour la voie de l’entrepreneuriat. Diplômée d’une école de commerce, la jeune femme a affûté ses armes en travaillant dans des fonds d’investissement parisiens, qui accompagnaient les PME dans leurs développements. Un avenir tout tracé, très carré, dans lequel elle s’investit corps et âme pendant 8 ans. Mais un concours de circonstance l’amène à changer de voie, et Mia Lauranti, en quête de sens, se saisit de cette opportunité pour réinventer sa vie. Direction : Bordeaux !

Stimulant et créatif

« J’avais dans l’idée de créer et d’animer un lieu, explique-t-elle. Mon choix s’est d’abord porté sur un espace de co-working, mais je me suis vite rendu compte que ce marché était fortement concurrentiel. Il fallait donc sortir du cadre et voir les choses autrement. » C’est alors que germe l’idée d’un tiers-lieu pour accueillir les conférences, les séminaires et autres Assemblées Générales Mais pas n’importe quel tiers-lieu ! « J’avais envie de créer un endroit stimulant pour laisser libre cours à la créativité, mais aussi cosy et convivial, presque familial, » confie Mia. D’où le nom Koti (foyer, en finnois, ndlr). Promesse tenue.

Ateliers Masterchef ou Escape Games

La maison Koti offre un espace séminaire de 120 m2 modulable, un salon avec canapé et fauteuils, une cuisine dans une cabane en bois, et une magnifique terrasse de 80 m2 ! Côté déco, Mia Laurenti a joué sur une ambiance bois, rappelant ses origines finlandaises, associée à des tons colorés pour stimuler la créativité. Paper board, post-it, boîte à outils : tout est pensé pour favoriser l’intelligence collective ! « Nous proposons également des ateliers de Team Building, pour renforcer la cohésion et le sens du collectif : Challenge Masterchef avec la réalisation d’un plat en équipe, Escape Game personnalisés en fonction des problématiques de l’entreprise, création de Totem… ». Maison Koti propose également une offre de restauration gourmande, orchestrée par des traiteurs locaux, à l’empreinte carbone raisonnée.

 

Crédit Agricole Aquitaine, partenaire pendant la crise

« Maison Koti existe uniquement grâce au soutien indéfectible du Crédit Agricole Aquitaine, reconnaît Mia Laurenti. Aucune banque ne croyait en mon projet. Sauf le Crédit Agricole Aquitaine qui a accepté de financer l’achat des murs. J’ai ouvert en octobre 2019… juste avant la crise !  Autant dire que la période n’était pas vraiment favorable pour l’organisation de séminaires. Malgré la fermeture forcée, les confinements successifs, ils m’ont soutenue en trouvant des solutions pour alléger les charges. »

Très reconnaissante, Mia voit aujourd’hui le ciel s’éclaircir. Le bouche-à-oreille fonctionne bien, et la Maison Koti a trouvé sa clientèle, principalement des grosses entreprises séduites par l’atmosphère : Cultura, SNCF, Coca-Cola…

Quant à Mia Lauranti, elle a trouvé sa voie. « J’ai vraiment une passion pour l’immobilier, j’aime imaginer des lieus, les décorer, leur donner une âme », conclut la jeune femme, qui jongle entre 2 métiers fabuleux : celui d’entrepreneure et de maman d’un bout de chou de 2 ans.

Lien : Maison Koti